Grands sages d'Israël

Rachi et les Templiers

Qu’est-ce qui rapproche les Templiers des juifs?

Les neufs premiers templiers, fondateurs de l’Ordre, étaient originaires de Troyes, tout comme Rachi, l’un des plus grands Sages juifs de cette époque. Il est fort probable qu’ils aient été influencés dans leur progression intellectuelle par la pensée de cet homme hors du commun. Comme les juifs, l’un des insignes des Templiers est le sceau de Salomon, ou étoile de David, placé au milieu de la fameuse croix pattée.

La renommée de Rachi

« Maître Salomon Ben Isaac ou Rachi, que ses élèves appelaient Maître Salomon, était une personnalité éminente du comté de Champagne. Il vivait avec ses corréligionnaires dans le quartier juif de Troyes. (…)

Le renommée de Maître Salomon allait bien au-delà des remparts de la ville et même du comté de Champagne. Elle s’étendait en Flandre, en Italie, en Allemagne, en pays d’Oc et à toutes les contrées d’où venaient les marchands qui, deux fois par an, se rendaient à la grande foire de Troyes. (…)

Les foires de Champagne profitaient au développement de la région et favorisaient aussi les contacts entre savants.

Maître Salomon, issu d’une longue lignée de savants rabbins, faisait partie de ces maîtres qui fondaient en Occident des centres d’études et des écoles talmudiques. (…)

Maître Salomon, né en 4800 de l’année juive, soit en 1040 de l’ère chrétienne, avait bénéficié de cet essor culturel. (…) »

Rachi instruit aussi bien les femmes que chrétiens

« Maître Salomon partait en effet du principe que rien dans la loi juive n’interdit que l’on instruise les filles. Et à plus fortes raisons les siennes.

Les filles de Maître Salomon participaient donc aux cours dispensés dans la grande salle d’étude.

Cette école était ouverte à tous, aux jeunes juifs, comme aux jeunes chrétiens. (…)

Tous se retrouvaient dans la grande salle principale où, dès le lever du jour, comme dans les monastères de l’ordre de Cluny, on pouvait entendre les chants des psaumes, puis ceux du rituel de la prière du matin. Les étudiants juifs, leurs phylactères au front, enroulés autour du bras gauche, et couverts de leur châle de prière, le talith, rayé de bleu et de blanc, avaient le regard tourné vers Jérusalem. Dans une pièce spéciale, le scriptorium, les meilleurs élèves de Maître Salomon s’appliquaient à recopier soigneusement manuscrits bibliques et textes talmudiques. (…)

Littéralement par cette découverte de textes qui les rapprochaient de Jésus et de son enseignement, les élèves de Maître Salomon finirent par constituer une petite confrérie de jouvenceaux qu’ils appelèrent les Chevaliers esséniens de Troyes. Ils voulaient revenir aux sources, au mode de vie et de pensée des premiers chrétiens, en instaurant entre eux certaines règles, notamment de silence et d’étude. Car ils disaient que parler trop incitait au péché et que la mort et la vie étaient au pouvoir de la langue :  » mors et vita in manibus linguae « .

Ils avaient décidé, sans l’en informer, que Maître Salomon était tout à fait dans son rôle de moré ha tsédek. Salomon, qu’ils dénommaient entre eux le Maître du Temple, leur avait ordonné de fuir comme la peste le lachon hara, c’est à dire la médisance, le murmure et la calomnie, en hébreu, cela coïncidait avec les paroles de l’apôtre :  » Ne sis criminator et susurro on populo  » – ne fais pas de blâme, ni ne soit ni médisant du peuple de Dieu.

Ils rassemblèrent ces règles et mirent au point un rituel d’initiation pour ceux qui voudraient entrer dans leur confrérie. Le postulant devait prêter serment au cours d’une cérémonie solennelle.

A la fin, l’officiant déclarait que le nouveau venu était leur frère et le baisait sur la bouche. (…)

Parmi les membres les plus actifs,on pouvait compter : Hugues de Payens, André de Montbard et son neveu Bernard de Clairvaux, Geoffroy Saint Omer, Payen de Montdidier, Archambaud de Saint Amand, Geoffroy Bisol, et enfin Gondermar et Rossal.

L’histoire allait retenir quelques uns de ces noms. (…)

Extraits de Rachi et les Chevaliers esséniens de Troyes – Acte 2 du livre Le onzième Templier de Yves-Victor Kamami – Editions Bibliophane-Daniel Radford


Même si ce livre est un roman, il s’appuie sur des recherches au sein de documents de l’époque, et de secrets décryptés… L’auteur, proche du milieu maçonnique, a écrit de multiples ouvrages à thème scientifiques. Dans ce livre, il nous révèle la naissance de l’Ordre des Templiers.

L’influence de Rachi et le destin croisé des juifs et des templiers

Avec Rachi nous découvrons tout un complexe spirituel et philosophique qui semble s’être épanoui à Troyes et dans toute la Champagne à compter de l’année 999, pour rayonner sur la France et toute l’Europe Occidentale.

Rachi continue d’être, encore aujourd’hui, le commentateur de référence de la Torah. Ses œuvres se sont diffusées dès la génération de ses disciples et sont reconnues pour leurs qualités pédagogiques, aussi bien dans les communautés juives que chrétiennes. Son œuvre témoigne également de la vie médiévale, des mœurs et coutumes de l’époque.

C’est peut-être cette proximité avec Rachi, qui a poussé certains nobles de Troyes à fonder l’Ordre connus sous le nom des  » pauvres soldats du Christ et du Temple de Salomon » , et à effectuer des fouilles approfondies sur le Mont du Temple durant neuf années.

En étroite liaison avec le neveu de l’un d’entre eux, Bernard de Clairvaux, ils vont tenter d’arbitrer les conflits à l’échelle européenne avant qu’ils ne se déclarent et de maintenir une paix universelle profitable à tous les peuples, chrétiens, juifs et musulmans. L’Ordre arrivera jusqu’à compter 15 000 membres revêtus du manteau blanc frappé de la croix rouge pattée.


Comme les commerçants juifs, ils instituèrent la lettre de change et le chèque tiré sur dépôt, pour permettre aux pèlerins de voyager sans transporter d’argent. Ils effectuèrent les transactions en prélevant leurs commissions.

Avec neuf mille établissements en Europe au plus fort de leur puissance, ils furent le premier réseau bancaire européen, administrant les finances du roi de France et devenant ses principaux créanciers. Ils se chargeaient des opérations de banque les plus compliquées : constitutions de rentes et pensions, consignations, cautions, avances de fonds, prêts sur gages, envois d’argent d’un pays à un autre, encaissements, levées de taxes, gérance de dépôts de particuliers. Ceci causa leur perte.


Les juifs furent tous arrêtés en même temps et spoliés de tous leurs biens par Philippe le Bel. Ils furent chassés du royaume de France le 22 juillet 1306. De même, les Templiers furent tous arrêtés sur le territoire français le vendredi 13 octobre 1307.

Comme pour les juifs, on leur arracha des aveux sous la torture pour donner une apparence de justice. Philippe le Bel, considérablement endetté auprès de l’Ordre et menacé par leur pouvoir, saisit tout le numérique accumulé dans les banques du Temple, dont il ne rendit jamais compte, le trésor du Temple de Paris devenant caisse royale, sans qu’il eut été procédé à la liquidation des opérations engagées sous l’administration des derniers comptables du Temple.

Le pape Clément V entérina l’arrestation des Templiers dans sa bulle « Pastoralis praeminetia » qui entérina la dissolution de l’Ordre du Temple et il excommunia ses membres.

Jacques de Molay, présenté devant ses juges le 18 mars 1314 leur déclara, avant d’être brûlé sur l’île aux Juifs (square du vert galant) :

« Pape Clément… Chevalier Guillaume de Nogaret…. Roi Philippe… Avant un an, je vous cite à paraître au tribunal de Dieu pour y recevoir votre juste châtiment ! … Maudits ! Maudits ! Vous serez tous maudits jusqu’à la treizième génération de vos races !… »


Certains des templiers qui échappèrent au massacre se réfugièrent au Portugal où ils prirent le nom de milice du Christ. Un siècle et demi après la disparition du Temple, la fameuse croix pattée réapparut sur les voiles de navires portugais.


Ainsi, on retrouva en 1492 la fameuse croix pattée sur les voiles de caravelles de Christophe Colomb, dont nous savons qu’il était juif…

On soupçonne que nombre des navigateurs et voyageurs embarqués étaient membres de l’Ordre du Christ et fuyards juifs, suite à l’édit d’expulsion des juifs d’Espagne.

Les cartes de Christophe Colomb que l’on a retrouvé étaient d’ailleurs ornées sur leurs bords de lettres hébraïques cachées au milieu des dessins géographiques.

On comprend que tant les Templiers que les juifs avaient tout à craindre de la Sainte Inquisition.

Bien plus tard, les francs-maçons furent aussi l’objet, comme les juifs et les Templiers, de périls liés à l’intolérance religieuse.

D’après le livre de Yves-Victor Kamami 


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