Quand l’Ecosse était juive – 3ème partie
Une grande partie de l’héritage historique traditionnel de l’Écosse repose sur des erreurs d’interprétation fondamentales. Ce livre présente des preuves par l’ADN, l’archéologie, l’analyse des migrations et des archives publiques et familiales…
Chapitre II
Études sur l’ADN et la population
Il est très difficile de prouver que quelqu’un est juif.
Qu’en est-il simplement de considérer comme juif toute personne qui maintenant s’identifie publiquement en tant que tel? Bien qu’apparemment raisonnable, cette solution ne fonctionnera pas dans le cas des Crypto-Juifs (Juifs secrets).
Bien que ce terme fut normalement réservé aux juifs exilés de la péninsule ibérique après les pogroms de 1391 et surtout après l’édit d’expulsion de 1492, il peut aussi être appliqué à des Écossais ancestralement juifs, à des Allemands d’origine juive, à des Melungeons, et en fait à toute personne anciennement juive dont les ancêtres craignaient l’identification ou la détection, et ont choisi de cacher leur véritable identité en pratiquant le judaisme en secret.
Pendant 600 ans, les crypto-juifs ont dû survivre sans rabbins, sans yeshivas, sans torah, sans synagogues.
En même temps, des communautés ouvertement juives d’Europe de l’Est, d’Islam et de Méditerranée, furent soumis à une sorte de « double hostilité » de la part des sociétés qui les entouraient.
Les statuts religieux des Marranes, conversos, Anusim (« les Forcés »), crypto-juifs, ont mis au défi certains des meilleurs esprits rabbiniques de l’époque, et pourtant, ils ont perduré…
Et donc, pour déterminer si les familles écossaises en question étaient d’origine juive, nous avons a utilisé un processus de raisonnement inductif. Nous nous sommes appuyés sur des indices provenant de différents types de preuves – historiques, généalogiques, linguistiques, archéologiques, géographiques et génétiques. En considérant ces différentes sources, on peut soutenir qu’une famille donnée avait une très forte probabilité d’être juive à son arrivée en Écosse.
Dans certains cas, ce n’est pas un problème : certaines de ces familles sont encore juives et peuvent documenter la descendance linéaire des ancêtres écossais. Mais dans la plupart des cas, nous allons devoir affiner cette conclusion en examinant le profil général de la preuve pour cette famille, y compris les lignées et les mariages qui y sont associés. Le terme formel pour cette branche de la science est l’inférence statistique de démographie à partir de données sur les séquences d’ADN.
Dans ce chapitre, nous nous concentrons sur les échantillons d’ADN prélevés sur des descendants portant les noms de famille de personnalités écossaises lors des différentes vagues de migrations en provenance du continent.
Le premier groupe de familles comprenait Alexander, Bruce, Campbell, Douglas, Forbes, Forbes, Fraser, Gordon, Leslie et Stewart. La deuxième série de noms de famille comprenait Caldwell, Christie, Cowan et Kennedy.
Nous avons choisi ces familles parce que nous pensions, a priori, qu’elles avaient une forte probabilité d’être juives. Pourquoi avons-nous cru cela ? Parce que ce sont tous des noms de famille écossais que l’on trouve en grand nombre parmi la population de Melungeons des Appalaches.
Comme nous l’avons noté au début, nous sommes de descendance Melungeon, nous avons appris que certains de nos ancêtres (peut-être tous) étaient des juifs pratiquants à un moment donné de leur passé et, dans certains cas, ils le sont encore. Nous avons correspondu avec de nombreux cousins de nos différentes lignées qui sont arrivés à la même conclusion, à savoir que leurs ancêtres Ecossais (mais aussi Français, Allemands, Hollandais, Portugais, Suisses, Italiens, Gallois, Irlandais et Anglais) pratiquaient la foi juive. Ce fait a été caché à la plupart d’entre nous jusqu’à tout récemment. Mais il n’est plus besoin de vous le cacher aujourd’hui.
ADN et noms de famille
Avant de décrire les résultats de l’ADN, examinons l’émergence de ce nouvel outil dans les études généalogiques et anthropologiques.
On peut dire que l’étude des noms de famille en génétique remonte à George Darwin, fils du fondateur de la science de l’évolution.
En 1875, Darwin fils a utilisé les noms de famille pour estimer la fréquence des mariages entre cousins germains et a calculé l’incidence prévue des mariages entre personnes du même nom de famille. Il est arrivé à un chiffre compris entre 2,25% et 4,5% pour les mariages entre cousins et cousines dans la population de Grande-Bretagne (Jobling, juin 2001, p. 353), les classes supérieures faisant partie de la population de la Grande-Bretagne (Jobling, juin 2001, p. 353), et la population rurale en général dans le bas de l’échelle. (C’était une avancée pour son époque).
Une autre amélioration d’utilisation des gênes pour étudier les antécédents familiaux devait attendre les années 1990, lorsque l’identification du chromosome Y a permis de tracer l’héritage génétique masculin.
Tout a commencé lorsqu’un néphrologue canadien de descendance ashkénaze s’est rendu à la synagogue un matin et a remarqué qu’une congrégation sépharade portant le même nom de famille que lui – Cohen – semblait avoir des caractéristiques physiques complètement différentes (Kleiman 2001 ; Thomas et al. 1998 ; Skorecki et al. 1997).
Selon la tradition juive, les Cohen descendent du même ancêtre masculin, le prêtre Aaron, frère de Moïse, et en tant que tel, ils sont considérés comme la caste sacerdotale juive héréditaire, appelée à venir en premier et à lire la Torah dans les services du temple.
Le néphrologue pensait que si les Kohanim (pluriel de Cohen) était bien les descendants d’un seul homme, ils devraient avoir un ensemble commun de marqueurs génétiques et peut-être conserver une certaine ressemblance familiale entre eux.
Pour vérifier cette hypothèse, il a pris contact avec le professeur Michael Hammer de l’Université de l’Arizona, chercheur de premier plan en génétique moléculaire et pionnier dans la recherche sur le chromosome Y. La publication de leur étude dans la prestigieuse revue scientifique britannique Nature en 1997 a provoqué une onde de choc à travers le mondes de la science et de la religion.
Un marqueur particulier, aujourd’hui connu sous le nom de Cohen Modal Haplotype, ou CMH, est en effet apparut chez 98,5 % des hommes portant le nom de famille Cohen (ou une variante de ce nom de famille, comme Cône). Il semblait apparemment véridique que leur aptitude à la vocation sacerdotale de par leur descendance du patriarche Aaron fut strictement préservée pendant des milliers d’années (Skorecki et al. 1997 ; Thomas et al. 1998). De plus, les données ont montré qu’il y avait très peu de d’événements de « non-paternité », et comme l’a fait remarquer un érudit juif, c’est un témoignage de la fidélité des milliers de Mme. Cohen à travers les âges (Kleiman 2001).
Bryan Sykes, un biologiste moléculaire à l’Université d’Oxford (Sykes et Irven 2000), a été le premier à tester la nouvelle méthodologie dans la recherche générale sur les noms de famille.
Son étude du nom de famille Sykes a obtenu des résultats valides en ne regardant que quatre marqueurs sur le chromosome masculin. Il a ouvert la voie à la génétique en devenant un assistant précieux au service de la généalogie et de l’histoire. Sykes a ensuite fondé la première entreprise de test ADN à domicile, Oxford Ancestors, et a écrit le livre populaire The Seven Daughters of Eve (2002).
Pour mener notre recherche, nous avons identifié deux personnes pour chaque nom de famille.
Nos premiers résultats de laboratoire sont arrivés en septembre 2000. Le laboratoire a examiné douze marqueurs sur le chromosome Y prédisposé à la mutation génétique (polymorphisme). Ensemble, les scores obtenus, appelés courtes répétitions en tandem (STR), ou allèles, constituent un haplotype, un profil génétique unique partagé par des mâles de même descendance paternelle. Chaque résultat d’essai a ensuite été comparé avec la base de données de référence des haplotypes Y-STR (YHRD), une collection de plus de 28 000 échantillons prélevés dans 249 populations mondiales (Willuweit et al. 2005). Près de 23 000 haplotypes distincts sont identifiés dans la section européenne du YHRD ; il y a aussi des sections asiatiques, africaines et nord-américaines.
Alexander : Nom de famille de l’Ancien Monde
Commençons notre recherche sur les haplotypes avec Alexander, un nom de famille communément utilisé. que l’on trouve dans les généalogies des Melungeons et des Écossais.
Un donneur de la famille Alexander dont les ancêtres viennent des Appalaches du Sud a passé notre test. Deux correspondances exactes (12/12) ont été trouvées avec d’autres donneurs. Il est intéressant de noter qu’en plus de quatre correspondances écossaises et douze correspondances anglaises, la correspondance a pu être faite avec un donneur juif en Pologne, un homme français et quatre hommes belges.
La distribution continentale de l’haplotype pourrait-elle être une indication de son « histoire profonde »?
Avec une sélection beaucoup plus grande (22 970 haplotypes), sur une base de neuf marqueurs, le résultat a donné lieu à une seule correspondance complète à Limburg, Pays-Bas (1/50), tandis que les haplotypes voisins (mutations) montraient que sur 72 quasi-attractions, près d’un tiers se trouvaient en Espagne, au Portugal ou dans des pays autrefois gouvernés par ces puissances coloniales, y compris la Colombie, et Madère, des endroits connus pour avoir abrité de grandes populations de Séfarades.
Il y avait même un cousin génétique de l’écossais Alexander, à Damas en Syrie. Le score modal a été le centre-est de l’Espagne, la patrie d’origine d’innombrables Crypto-Juifs vivant maintenant au Mexique et dans le Sud-Ouest américain. (Santos 2000)
Forbes
Examinons maintenant le nom de famille Forbes. Nous avons trouvé un David Forbes vivant en 1785, à Montrose, en Ecosse, et un William Forbes de Caroline du Sud. En tout, nous avons trouvé 40 correspondances exactes sur la lignée ethnique.
La comparaison des scores avec la base de données étendue du Dr Hammer à la FTDNA n’a montré qu’une seule correspondance exacte (Irlande – probablement notre donneur), mais 34 mutations se sont révélées, avec l’Angleterre, la France, les îles Shetland, la Polynésie (mélange européen), l’Ukraine (Ashkenazi), le Portugal, l’Italie, les Philippines (mélange européen), la Pologne et l’Espagne (basque), illustrant la large diffusion de ce modèle génétique.
La présence d’appariements polynésiens et philippins souligne le fait que les porteurs de cet haplotype voyagent parfois par bateau vers des pays lointains.
On soupçonnait également la présence d’un mélange avec un Inuit du Groenland, un Indonésien, un Japonais, un Micronésien, un Arabe d’Israël, des Sibériens et un musulman chinois d’origine centrasiatique qui aurait emprunté la route commerciale historique, connue sous le nom de Route de la Soie..
Pour le nom de famille Forbes, nous avons obtenu 167 correspondances dans le monde entier, pondérés vers le sud de l’Europe et la Méditerranée. Le centre modal se trouvait dans le nord de l’Espagne (Basques), avec des sommets remarquables en Colombie, dans les Pyrénées, au Brésil, au nord du Portugal, à Paris (France), à Valence, Madrid et Barcelone (Espagne), en Pologne, à Londres, en Argentine, au Texas et à New York (d’origine européenne et hispanique).
Plus de 50 % des correspondances se sont trouvées dans les populations ibériques ou hispaniques du Nouveau Monde. Si l’on projette la taille de l’échantillon sur la Colombie, on pourrait dire que 2 % de la population, soit 400 000 Colombiens, sont porteurs de l’haplotype « Forbes » (même s’ils ont probablement des noms de famille différents). De plus, on peut déduire avec un haut degré de certitude que ces mâles colombiens auraient tous un ancêtre commun qui vivait, selon les estimations des taux moyens de mutation, il y a environ mille ans, lorsque les premiers noms de famille ont été établis. Huit Barcelonais sur 224, soit 3,6 % de cette population, portent cet haplotype de Forbes qui semble bien être ibérique.
Forbes II différait de Forbes I sur cinq marqueurs, suggérant des ancêtres originaux différents pour ces deux donneurs, bien qu’ils aient le même nom de famille.
Le schéma des correspondances pour Forbes II a permis d’obtenir une distribution mondiale. Les 10 résultats comprenaient des correspondances multiples avec trois autres noms de famille (Arnold, Toole et McQuiston). Nous croyons que les deux branches de Forbes sont venues en Écosse de France ou de la péninsule espagnole dans un passé pas si lointain.
Il est significatif qu’il y a des Juifs du nom de Forbes enterrés dans les communautés séfarades du Brésil (Whiznitzer 1960), et plusieurs générations de Forbes (avec Alexanders) étaient partenaires dans l’importante entreprise commerciale de Panton, Leslie and Co. basée à Pensacola, plus tard appelée John Forbes and Co. (Sutton 1991).
Bruce
Ensuite, nous avons étudié le nom de famille Bruce. Notre donneur Bruce s’est également avéré être du même haplotype (Rib) et a pu être jumelé avec les noms de famille Fookes (German Fuchs, English Fox, les deux noms de famille juifs communs), Kent, Ferguson et Harris.
Harris était le nom de 1 sur 84, des mécènes d’organisations caritatives anglo-juives dans une étude de 1884 compilée par Jacobs, ce qui le place au 13e rang parmi les noms de famille juifs britanniques.
Bruce avait des correspondances exactes dans la base de données FTDNA sur les origines ethniques récentes en Bohême (1 sur 15) et en Angleterre, avec 14 autres d’origine « inconnue ». Les correspondances en une étape (11/12) comprenaient l’Écosse (8 sur 500, soit 1,6 %), le Royaume-Uni. (26 sur 2406, soit environ 1 %), l’Allemagne (10 sur 576, soit 1,7 %) et la France. (3 sur 165, soit 1,8 %, avec Keskastel, une ville d’Alsace qui possédait une célèbre cité médiévale. Il y a également eu des jumelages avec un donateur ashkénaze russe, avec le Mexique, le Danemark et les Pays-Bas (2 sur 13).
Une recherche dans la base de données du YHRD a produit 38 correspondances. Ils étaient concentrés le long du Rhin entre la France et l’Allemagne, Fribourg (Allemagne) étant la réponse modale (5 sur 433, soit 1,2 %), suivie de Londres (3 sur 247, soit 1,2 %). Il y a également eu des correspondances dispersées à Bruxelles (Belgique), en Finlande, en Sicile, en Norvège, en Suède, au Gotland, dans le nord de la Pologne et dans le sud du Portugal, ainsi qu’au Brésil.
La seule correspondance française (Paris) a été frappante au vu du petit échantillon de la base de données, seulement 109 au total, tous de Paris et de Strasbourg.
La lignée écossaise des Bruce prétendait venir de France, et l’étymologie du nom (de Brousse, Lat. bruscia « brush, broussailles ») mène à la Normandie et à la Flandre.
Campbell
L’ADN de nos donneurs Campbell s’est révélé être un haplotype relativement peu commun et bien qu’assez paneuropéen. Il était, encore une fois, concentré dans la péninsule ibérique.
Nos participants ont été jumelés avec deux donneurs dans le cadre du projet sur le nom de famille Campbell. Les correspondances de Campbell dans la base de données FTDNA se trouvaient en Irlande (et d’origine inconnue), avec des correspondances en une seule étape en Suède (1 sur 69), Angleterre (18 sur 2039), Allemagne (4 sur 576), Irlande (3 sur 576). 617), l’Écosse (11 sur 500) et « inconnu » (23). Des correspondances en deux étapes ont été trouvées en Biélorussie (Russie, 1 sur 86), au Danemark (1 o.ut sur 49), an France (2 sur 165), en Hollande (1 Ashkenazi-Levite et 1 hollandais-mennonite sur 40), en Sicile (1 sur 103), en Allemagne (7 sur 576), en Islande (3 sur 119), dans les îles Shetland (5 sur 45, soit 11 pour cent), en Pologne (1 sur 102), au Pays de Galles (3 sur 76) et dans les pays ibériques (y compris l’Andalousie et le Mexique : 4 sur un total de 254 pour ces pays, soit 1,6 %).
Les principales correspondances de Campbell pour la mutation en deux étapes, dans la base de données de Hammer à la FTDNA incluent plusieurs juifs ashkénazes (Biélorussie, Hollande et Russie), ainsi que des correspondances en Espagne, Italie, Grèce et Syrie. La correspondance Ashkenaze des Pays-Bas a été notée comme Lévite.
Les correspondances dans la base de données YHRD (25) a donné la Colombie, Birmingham (Angleterre), Londres et New York : la York City (Latino) à égalité dans le score modal et inclut la Cantabrie (dans le nord de l’Espagne), le centre-est de l’Espagne, le centre du Portugal, Moscou, Paris, l’Irlande du Sud, la Belgique, la Suède, la Russie et la Hongrie.
La majorité des participants (12 sur 17) au projet sur le nom de famille Campbell sont tombés dans l’haplogroupe Rib et avaient des généalogies remontant à une grande colonie Campbell dans le comté de Rockbridge/Augusta, en Virginie, venant d’Irlande du Nord via la Pennsylvanie. Il y a eu de nombreux mariages entre Campbells et Davidsons (un nom de famille juif commun), McKees (Mackey, Mackie, etc., nom de famille juif), Hays (nom de famille juif) et Alexanders.
Dans l’histoire américaine, le comté de Campbell, dans le Tennessee/Kentucky, est une région rocheuse et inaccessible des Appalaches méridionales près du centre des Melungeons.
Il a été nommé ainsi d’après l’un des bras droit deDaniel Booneet a longtemps abrité une importante communauté de Crypto-Juifs qui était manifestement rassemblés autour de Richard Muse (né en 1752, mort après 1840), un agent foncier. Deux branches de la famille Cooper, sont parents de Daniel Boone, dont William Cooper (vers 1725-1782).
La dénomination Campbellite, vaguement « baptiste primitif », était un réseau de circuits et de réunions au cours des premières années du dix-neuvième siècle au Tennessee.
Ils se caractérisaient par l’absence de croyance en la trinité chrétienne, un culte sans icônes, l’évitement de toute écriture, l’adhésion à la loi transmise oralement, le port de la kippa, la lecture de l’Ancien Testament uniquement, l’utilisation des cérémonies de mariage juifs et les réunions religieuses du samedi, avec une désignation de la maison principale du culte comme temple et des lieux de réunion temporaires comme « tabernacles ».
Une Dinana Campbell morte en 1821, est enterrée avec le symbole juif familier d’une main montrant une étoile dans le cimetière de Purrysburgh en Caroline du Sud, une des premières colonies religieuses Crypto-Juives sur la rivière Savannah.
Les Campbells figuraient parmi les principales familles juives de la Jamaïque, et il y a 14 personnes surnommées Campbell dans les généalogies juives américaines de Rabbi Malcolm Stern (1991).
C’est aussi un nom de premier plan recherché par la Jewish Genealogical Society of Great Britain. Les Campbells, y compris Isaac et Israël, ont été parmi les premiers colons de la République du Texas, et ont été parmi les fondateurs de l’expérience de Watauga Country dans le Tennessee. Nous émettons l’hypothèse que le nom de famille Campbell peut avoir un lien de parenté avec Campanal, un nom de famille Marrane.
Douglas
Nos deux échantillons de Douglas ne correspondaient pas exactement l’un à l’autre, mais ils étaient très proches. Dans la base de données FTDNA, en deux étapes, Douglas I a produit une correspondance Ashkenaze en Biélorussie (Russie blanche), 3 correspondances dans les îles Shetland (sur 45, soit 6,7 % de la population), 45 correspondances au total du Royaume-Uni (un tiers de tous les matchs), et des correspondances notables. en Suisse (2/69) et en Espagne (3/103), en plus de quelques correspondances scandinaves. Dans dans la base de données du YHRD, il y avait deux correspondances pour Douglas I: Albanie et Cologne.
Douglas II avait 6 correspondances dans la base de données du YHRD : Colombie, Fribourg, Ligurie, Ligurie (Italie du Nord), Limbourg (Pays-Bas), Lombardie (la région de Milan) et Londres. Avec la Colombie, nous voyons davantage le modèle ibérique dont nous avons été témoins avec Forbes et nos précédents noms de famille écossais.
Gordon
Nous avons obtenu trois donneurs d’ADN pour le nom de famille Gordon, de deux sources différentes. Le premier, étiqueté Gordon III, provenait d’un descendant du clan Gordon d’Écosse. Les deux autres étaient des Gordons juifs de Russie, étiquetés Gordon I et II. Nous voulions savoir si ces deux populations de Gordon étaient génétiquement apparentées.
Le donneur Gordon III d’Écosse portait un haplotype apparié avec les noms de famille suivants : Cowell, Kendrick, Nichols, Wingo, French, Day, Beckendorf, Brown, Sisson (11), George (2), Picklo, Hill, Mock, Shelton, Radcliffe et Clark. Les nombreuses correspondances avec Sisson, une version de Sasson, Sosa, Sassoon, Shushan et Ibn Shoshan, sont remarquables car c’est le nom hébreu pour « bonheur », associé à la fleur de lys qui a servi de symbole à la Maison de David au Moyen Âge (Jacobs 1901-1906). Gordon III est à un pas de l’haplotype extrêmement répandu, qui a été tracé dans le judaïsme français (Lavande 2003).
Les correspondances exactes de Gordon III dans la base de données REO se trouvaient soit dans les îles britanniques, soit
d’origine inconnue : Irlande (2), Écosse (2), Royaume-Uni (1), origine inconnue (3), et Pays de Galles (2). Les mutations en une étape ont montré une distribution mince, mais constante, dans toute l’Europe, y compris l’Autriche (2/42), la Suisse (6/69), l’Allemagne, les Pays-Bas (6/40), la France (3/165), l’Italie, la Slovaquie, la Suède, l’Islande, le Danemark, la Jamaïque et des correspondances Ashkenazes en Pologne et en Russie.
Il y avait aussi des Sibériens autochtones, des Inuits, des Polynésiens, des Philippins, des Micronésiens, des Indonésiens, des Japonais, des Africains, des Arabes Musulmans et des Ouïghours chinois (un peuple turc en Asie centrale). Dans la base de données YHRD, il y a eu 73 correspondances. Toutes les populations de l’Allemagne d’aujourd’hui ont été couvertes, avec Berlin, la réponse modale (6/548 ou 1,1 %). Le tableau ibérique était inégal, avec cependant des chiffres élevés pour la Colombie (5), et 2 dans le centre-ville Portugal, mais aucune dans le nord ou le sud de ce pays.
Les donneurs que nous avons étiquetés Gordon I et II (et qui sont des cordons juifs russes) correspondent à l’haplotype modal Cohen (CMH) et à l’haplotype J2. Pour reprendre les mots de FTDNA, l’Haplogroup J se trouve aux fréquences les plus élevées au Moyen-Orient et au Nord. Les populations africaines où elle a le plus probablement évolué. Ce marqueur a été transporté par des commerçants du Moyen-Orient vers l’Europe, l’Asie centrale, l’Inde et le Pakistan. De plus, le sous-groupe J2 » est originaire de la partie nord du Croissant fertile où il s’est ensuite répandu dans toute l’Asie centrale, la Méditerranée et le sud de l’Inde. Comme pour d’autres populations d’ascendance méditerranéenne, cette lignée se retrouve au sein des populations juives.
Gordon a également donné deux correspondances : Norwalk et Horn (un nom de famille juif relativement commun, dérivé de l’hébreu shofar).
Une correspondance exacte a été trouvée dans la base de données mondiale des juifs Hammer avec un juif ashkénaze du pays de Radzivil (Radziwill, Biélorussie). Les Ashkenazim d’Autriche-Hongrie, de Hongrie, de Roumanie et d’Ouzbékistan ont participé à des correspondances en une étape. Parmi les correspondances en deux étapes, il y avait des Ashkenazes de Lituanie, de Russie (3, dont l’un s’est identifié comme Cohen), d’Autriche-Hongrie, de Biélorussie, de Tchécoslovaquie et de Pologne (Makov).
De plus, il y avait chacun des éléments suivants : Inde (tribale), Iran (Mazandarani) et arabe. Ainsi, le CMH n’est pas limité aux Juifs, mais se retrouve aussi chez les Arabes, les Perses et autres peuples du Moyen-Orient. Les correspondances en trois étapes comprenaient un Grec d’Australie et un Samaritain d’Israël. (De telles correspondances étendues sont pertinentes parce qu’il s’agit d’un modèle génétique ancien, dont on dit qu’il remonte à trois ou quatre mille ans. Dans la base de données du YHRD, Gordon I a obtenu trois correspondances : Argentine, Pays-Bas et Latium (la région autour de Rome).
Gordon II a fait correspondre des personnes avec les noms de famille Kaplan (un nom hébreu formé de KPLN signifiant « descendant de Cohen ») et aussi Jordan. Les noms de famille Jordan et Gordon sont probablement des permutations l’un de l’autre.
On sait que des descendants des anciens Hébreux bibliques se sont installés dans tous ces lieux – en Espagne depuis l’époque romaine (et de là vers l’Amérique du Sud après 1492), en Bulgarie et en Sicile pendant l’époque hellénique et byzantine, en Suisse pendant le Haut Moyen Âge et au début de la première moitié du XXe siècle, mais aussi dans le Gothland, en rejoignant, respectivement, les ibériques, les bulgares, les grecs, etc… Lausanne, par exemple, en plus d’être une ville refuge pour les réformateurs protestants, était un refuge privilégié pour les Juifs français, italiens et ibériques.
Nous savons peu de choses de l’histoire de l’établissement précoce des Juifs parmi les peuples scandinaves.
Le fait est qu’en 1751, un groupe de Norvégiens est arrivé à Londres et a demandé à la synagogue sépharade de Bevis-Marks d’admettre un grand nombre de leurs compatriotes qui voulaient revenir à la pratique ouverte du judaïsme (Endelman 1979, p. 283).
Comme nous le verrons, les Gordons écossais ont établi des stations commerciales et des usines de fabrication dans toute la Baltique, se sont rendus en Russie au service du Tsar ( et dans les Appalaches avec les Melungeons), et se sont même mariés dans la noblesse anglaise, où le poète Lord George Gordon Byron (1788-1824), devint leur plus grand héros romantique.
Stewart et Caldwell
Les scores obtenus par les donneurs Stewart correspondent à ceux des donneurs Caldwell lors de la deuxième vague d’immigration, de sorte que nous passons maintenant à une étude sur les Juifs ou Crypto-Juifs qui ont rejoint leurs coreligionnaires en Écosse après 1300.
Ce que nous appelons l’haplotype Caldwell-Stewart est l’haplotype mâle le plus fréquent. Il est largement diffusé dans toute l’Europe. En Amérique, il est présent dans la plupart des populations ethniques, y compris les Afro-Américains et les Hispaniques (en raison d’un mélange).
Stewart et Caldwell correspondent aux noms de famille de la FTDNA incluant : Agin, Arnold (l’un des noms de famille juifs américains coloniaux les plus courants), Bell (« beau » en français), Brown, Canterbury, Carter, Cordova (séfarade), Castano (séfarade), Chamberlain et Chambers (du latin Camerae et apparenté avec Cameron, « de la chambre »), Cooper, Cullen, Davenport (Welsh « David’s port »), Elliston, Etheridge/Everidge (probablement formé d’Osterreicher « d’Autriche »), Franklin (de France), Français (de France), Hooper (en relation avec Cooper), Jacobs (un nom de famille juif anglais dont le sens en hébreu est « merchant »), Lovett/Lovitt (= Levite), German/Jarman (d’Allemagne), Gibbs (souvent juif, une forme abrégée de Gabriel), Goheen (yiddish pour « impure, » goyim), Harry (French Harre, lié à Harrison), Hutchinson, Kuchinsky (forme polonaise de la précédente), Mallett (nom de famille séfarade français), Maxwell (nom de clan écossais), May (souvent juif allemand), Mordecai (hébreu), Noe (nom de famille juif portugais), Ramey (juif français), Rodriguez (nom de famille converso), Rose (exemple d’un nom juif formé de l’hébreu Rosh, « tête »), Rosenboom (arbre juif allemand), Saylor (allemand), Schmidt (allemand), Schoch (signifiant « échecs », « exchequer », ou « comptes » en allemand), Shelton (noblesse anglaise), Smothers, South, Stewart, Wall (comparer Wahl, Walling), Walter (Norman), Warner (Norman Guarnier), Waters, West, White, et Wood. (Sylvan).
Dans le YHRD, il y a eu 594 correspondances, ce qui représente environ trois pour cent de tous les échantillons de la base de données. Cet haplotype a été étiqueté – faussement, à notre avis – l’haplotype modal atlantique (Western) (AMH).Nous pensons qu’il s’agit plutôt d’un haplo modal méditerranéen ou ibérique.
L’AMH, avec ses proches voisins, est le type génétique d’un tiers de la population portugaise. Près de 40 % des correspondances de l’AMH proviennent de populations ibériques (Espagne, Portugal, Madère, îles Canaries, Amérique latine). De plus, le progéniteur AMH/Caldwell-Stewart semble avoir engendré 8 % de la population de la ville de Barcelone, 8,3 % de Saragosse, 6 % de Cantabrie et 12 % des Pyrénées, soit environ 6 % de la population moderne de l’Espagne et du Portugal ! Des jumelages se produisent également en Turquie, en Égypte, en Syrie et aux Philippines, ainsi qu’en Polynésie et en Indonésie.
De toute évidence, le modèle Caldwell-Stewart représente une lignée prolifique, favorisée par les circonstances historiques.
Caldwell
L’haplotype Caldwell a laissé des descendants dans des régions allant de la Scandinavie à l’Italie, en passant par l’Europe centrale et l’Allemagne, en passant par l’Italie, la France et l’Espagne et les îles britanniques. Une correspondance a également été trouvée en Turquie. Selon leur histoire d’origine, la famille prétend avoir vécu dans la plupart de ces endroits.
On se souvient de leur motif de migration comme d’un désir d’échapper à la persécution religieuse.
A quelle époque vivait le père de cet haplotype su prolifique ?
On pense que les haplotypes mâles mutent à un rythme constant. Habituellement, les correspondances génétiques entre des personnes de noms de famille différents révèlent un ancêtre commun qui a vécu entre 1 000 et 2 000 ans. avant l’utilisation de ces noms de famille. La configuration de l’allèle Caldwell-Stewart, est alors probablement apparu au Moyen Âge, ou à la fin de l’époque romaine (entre 500 et 1500). Certains des descendants auraient quitté leur maison ancestrale, tandis que d’autres seraient restés sur place.
Nous pensons que les seules personnes qui ont eu des contacts avec ces populations précises, à l’époque appropriée, étaient les tribus germaniques originaires de l’extrême nord de l’Europe occidentale, qui ont envahi l’Empire romain du IVe au VIe siècle de l’ère commune. Ils sont venus de la Baltique et ont harcelé les frontières de l’empire en Thrace, en Hongrie et en Pannonie. On les appelle les Goths.
Nous empruntons le sentier de l’haplotype Caldwell-Stewart à Wolhynia (Ukraine), la maison ancestrale des Goths avant leur division en Wisigoths et Ostrogoths. Les légendes gothiques racontent une migration de l’embouchure de la Vistule vers la mer d’Azov qui les a conduits à travers un vaste marais.
En traversant une rivière, probablement le Dniepr, certains de leurs habitants auraient été séparés du groupe principal et laissés pour compte, ils sont restés dans la région qui est finalement devenue l’état médiéval d’Ukraine. Les autres Goths ont continué jusqu’au « cœur de la Grèce dans le sud de la Russie ». De là, un roi Goth en vint à gouverner l’ensemble des peuples de la Scythie et de l’Allemagne et finirent ensuite, par se tourner vers la conquête des peuplades de l’ouest: les provinces romaines de Grèce, de Turquie et des Balkans. Finalement, ils ont rejoint les Ostro-goths, leurs cousins ancestraux, et sont descendus en Italie. Plus tard, ils établirent le royaume de Toulouse dans le sud de la France vers 418 de l’ère chrétienne et le royaume wisigothique de Tolède en Espagne en 568-711 (Wolfram 1988, annexe 2). Ils y ont virtuellement remplacé la population romano-celtique-punique résidente, déjà décimée par les guerres avec leurs tribus apparentées, les Suevi (Suébi), les Vandales, les Alani et les Silingi.
Si nous identifions les Wisigoths comme la source de l’haplotype Caldwell-Stewart, c’est qu’avec la deuxième conquête de la péninsule par les Wisigoths à partir de 455 sous la direction de Theoderic I et la fin du royaume de Toulouse en France (507), les Suebi fusionnèrent imperceptiblement avec la population indigène dans le nord-ouest, apportant la dernière contribution significative au patrimoine génétique de la région. (p. 449). Ce qui a permis aux Wisigoths de se rendre maîtres de la péninsule ibérique jusqu’à l’arrivée des Arabes deux siècles plus tard.
Une carte du peuplement germanique des Ve et VIe siècles montre que leur concentration la plus dense est un croissant en éventail entre Tolède et Barcelone, le centre exact des correspondances pour l’haplotype Caldwell-Stewart et la patrie de la population juive séfarade, dans les villes de l’Èbre et dans le centre nord-est de l’Espagne, ciblées par les Espagnols, lors de l’Inquisition aux siècles suivants (p. 449) cette carte donne une vue d’ensemble et se superpose avec celle d’un autre clan écossais: le Forbes..
Kennedy
Notre donneur Kennedy est une mutation en une étape du modèle Caldwell-Stewart. Il a une valeur allèle de 15 au lieu de 14 à DYS 385b, comme Gordon IV. Les noms de famille correspondent à Broom, Cothron, Harris, Irving, Mitchell (2), Sanches, Moore, Briley, Grant, Stewart, Slavin, Gordon, Mock (3), Mauk (3), Elliston, Alford, Rea, Garvey, Bannon, Robinson, Edstrom, Kraywinkel, Beal (2), Devine et Dyas (Dias, Diaz) – un mélange de noms provenant d’Écosse, d’Angleterre, d’Allemagne, du Portugal, d’Espagne, de Hongrie, du Pays de Galles, de France, de Pologne et du Danemark.
Les correspondances exactes des haplotypes dans les bases de données FTDNA et Hammer étaient l’Angleterre (2, dont une de l’île de Man), la France, l’Islande, la Polynésie (mélange européen), le Portugal et une d’origine inconnue. Des mutations en une étape ont été trouvées à Cuba, au Danemark, en Angleterre (2), en Finlande, en France, en Allemagne, en Hollande (Ashkenzi-Levite), en Hongrie, en Islande, en Irlande, en Italie (Pouilles), en Norvège, en Pologne, en Polynésie (2, mélange européen), au Portugal, en Russie (Sibérie autochtone), aux îles Shetland, en Espagne (Andalousie et basque) et une inconnue. Les correspondances dans la base de données du YHRD reproduisent fidèlement le modèle Caldwell-Stewart de l’AMH, mais à plus petite échelle, avec la différence significative que Kennedy avait moins de correspondances scandinaves.
Leslie et Christie
L’haplotype de Leslie est une mutation en deux étapes du modèle Caldwell-Stewart d’AMH. (Il a une répétition de 14 au lieu de 12 au microsatellite 439.)
Le Clan Leslie a une tradition fiable selon laquelle le nom a été apporté en Ecosse depuis la Hongrie par un Bartolomaeus Ladslau (Ladislaus latin) vers 1120. A l’appui de cette histoire traditionnelle, nous avons trouvé de nombreux rapprochements avec des personnes testées en Ukraine, en Hongrie et en Russie, ainsi qu’avec des personnes testées en Scandinavie et un grand nombre de correspondances en Méditerranée.
L’haplotype Christie avait 18 correspondances dans le YHRD, la réponse modale étant le nord du Portugal. Un tiers des correspondances de Christie étaient portugais (6/18), avec 2 de Belgique, 1 de Caceres (en Espagne à la frontière portugaise), 1 de Cologne, 1 de Croatie, 1 de Düsseldorf, 1 de Fribourg, 1 de Londres, 1 de Magdebourg, 1 de Magdebourg, 1 de Sao Paulo (Brésil), 1 de Sao Paulo (Brésil), 1 de Sicile et 1 de Zélande (Pays-Bas).
Le nom Christie se réfère ostensiblement au statut du porteur en tant qu’adepte du christianisme, de l’Église, mais une telle désignation n’aurait de sens que si elle était acquise dans un pays où les Chrétiens étaient en minorité, ou bien accordée à un converti. Parfois les conversos juifs ont délibérément adopté explicitement des noms de famille chrétiens tels que Cruz (croix), Santa Santa Maria, ou Santa Cruz (Sainte Croix): en 1389 Solomon Halevi, le grand rabbin de Burgos, en Espagne, a pris le nom de Pablo de Santa Maria quand il s’est converti, ou a fait semblant de se convertir, au christianisme (Gitlitz 2002, pp. 5, 10-11, 201-2).
Fraser
Fraser semble être un haplotype d’une grande variabilité centrée autour de ce que l’on peut peut-être supposer être le type ancestral.
Examinons les correspondances : Le donateur de Fraser de Kiltarlity dans le Inverness-shire (nord de l’Écosse) n’a pas produit de correspondances françaises ou ibériques, mais une forte résonance polonaise et baltique : le nord de la Pologne, avec 8 correspondances sur 47, soit 17 % du total. Si nous additionnons toutes les correspondances pour les villes polonaises, nous arrivons à un chiffre de 19, soit 40 % de toutes les villes polonaises, la Lituanie avait 4 correspondances et en fait, tous les pays baltes étaient représentés. Ce Fraser écossais a aussi de nombreux cousins suédois, polonais, russes, ukrainiens, mais pas seulement aux endroits où l’on s’attendait à trouver du stock gaélique, si Fraser était celtique ou picte.
Avec le deuxième donneur un Fraser d’Aberdeen, les correspondances génétiques polonaises s’effacent. Nous n’avons que 6 correspondances, en Colombie, Fribourg, Ligurie, Limbourg, Lombardie et Londres. L’étroite parenté avec un Fraser de Richmond en Virginie, n’a qu’une seule correspondance, dans les Pyrénées, à la frontière entre l’Espagne et la France.
Avec le troisième donateur, un Fraser d’Édimbourg, nous obtenons un tableau plus large. Ses 53 correspondances se révèlent à grande échelle. Des connexions françaises avec 3 correspondances à Strasbourg et 1 à Paris. Le nord de la Pologne, avec 5 correspondances. En même temps, nous avons une forte couverture du nord et du centre-est de l’Espagne et de toutes les régions du Portugal, y compris les régions suivantes 2 correspondances (sur 133) dans les Pyrénées.
Pendant les émeutes anti-juives dans le nord de l’Espagne en 1391, et après l’édit d’expulsion de 1492, les Juifs ont traversé et recroisé les pyrénées de nombreuses fois, trouvant un refuge temporaire dans les villes du sud de la France.
Une seule correspondance pour Richmond en Virginie avec le deuxième donateur d’Aberdeen. Sur la base de cette analyse, nous proposons que le donateur d’Edimbourg représente le principal donateur, la lignée ancestrale de Fraser, qui était à l’origine française et ibérique. En revanche, la lignée du Fraser de Inverness , qui diffère sur trois marqueurs, semble être principalement d’origine polonaise. Ainsi, il semble y avoir deux clans ancestraux de Frasers en Ecosse, les Frasers qui sont probablement venus d’Anjou dans le sud de la France à l’époque de David Ier, et les Frasers de Lovat, qui sont arrivés plus tard, sous le règne de Robert Bruce.
Cowan
Il reste à examiner les données de Cowan.
Ici, nous sommes confrontés à un « clan » écossais, dont certains membres ont porté la connaissance de leur judéité de l’Écosse et de l’Irlande jusqu’aux Appalaches, où ils habitaient à côté des Melungeons.
Bien que strictement ne faisant pas partie du projet Melungeon, les porteurs du nom de famille Cowan ont été assez aimables pour rendre leurs résultats disponibles. Jusqu’à présent, vingt-cinq porteurs du nom de famille de Cowan ont été testés. Ils peuvent être divisés en 5 haplotypes, dont Cowan IVa (Rib) est le plus important. Un haplotype modal, représentant 8 des 25 donneurs.
Cowan IVa avait des correspondances avec les noms de famille suivants (à part les autres Cowans) : Allison, Berry, Blakely, Blanchard, Bussanich, Csalpinski (polonais), Doherty (et variantes) Dougherty, Dohty, Dowtertie, etc.), Dalton/Dolton, Dorsey, Harrison, Jones (2), Kennedy, Kenny, Knowles, Leisner, MacKlin, McLaughlin, MacQueen, MacTiernan (2)/McTernan, Milligan, Parvin, Perryman (Sephardic, « pear man »), Reed, Rodgers, Shanahan, Sinor (2, Spanish Senor, Seneor), Soakell (juif), Stidham, Walker, Ward et Wilson.
Il s’agit d’un marqueur éloigné de quatre autres Cowan. Dans la base de données des haplotypes Hammer/FTDNA, Cowan IVa avait quatre correspondances exactes : 2 en Islande, 1 Anglo-Celtique et 1 d’origine inconnue. Dans la base de données du YHRD, les 9 correspondances étaient des correspondances avec Londres (4, soit près de 2,5 %). la moitié), dont 3 d’Irlande du Sud, 1 de Berlin et 1 de Madère.
A l’exception de la France (qui n’est pas bien représentée dans la base de données), ces correspondances appartenaient aux noms de famille anglais, écossais, irlandais, espagnol et allemand (polonais) que nous avons notés ci-dessus. En gardant à l’esprit les correspondances islandaises déjà mentionnées, nous proposons que cet haplotype plutôt limité géographiquement est une formation ultérieure du même ancêtre wisigothique dont nous avons vu la distribution dans l’AMH Caldwell-Stewart. Bien qu’il se soit répandu principalement dans les îles britanniques, il s’agit d’une partie du même modèle familial.
Pour Cowan III, nous avons un jumelage en deux étapes avec Cohen IVa, qui a jumelé 6 personnes avec le nom de famille. Maxwell, un autre clan écossais. Elle correspondait également à Koontz (hébreu » juste « ), Aboy, Avery, Bell, McCarthy et Chenault.
Il est à nouveau évident qu’il s’agit d’une famille avec de nombreux descendants dans les îles britanniques.
En projetant les données de Cowan III sur la population totale de l’Écosse (estimée à 8 millions), on peut déduire qu’il y a environ 180 000 mâles sur son gazon, ses landes ou ses trottoirs portant l’haplotype de Cowan III. Ils descendent probablement tous d’un seul ancêtre commun qui a vécu il y a environ 1 500 ans, vers 500 ans avant Jésus-Christ. 3Et si notre hypothèse est correcte, c’était un wisigoth qui vivait dans le sud de la France.
Cowan V est un haplotype qui montre une ascendance d’Europe de l’Est commune aux Lévites ashkénazes. Il y avait une correspondance exacte avec un juif ashkénaze de le village de Komi en Russie.
Les correspondances européennes YHRD se trouvent en Finlande (2), Leipzig, Ljubljana, Londres, Stuttgart, Ukraine, Varsovie et Wroclaw. L’ADN de cette branche correspond à celui de celle d’un juif ashkénaze polonais nommé Bennett Greenspan (le fondateur de la FTDNA), et ses mutations en une seule étape se composent de 16 correspondances, dont 13 sont identifiées comme ashkénazes et Levite, d’Allemagne (2), Autriche (2), Biélorussie (3), Hongrie, Lituanie (2), Pologne (2), Russie (3) et France.
Conclusions du 2ème chapitre
Il est temps de résumer nos arguments.
Si la recherche sur les noms de famille des clans écossais et l’histoire des haplotypes génétiques nous ramènent aux premiers siècles de l’ère commune et impliquent des ancêtres communs en France et en Espagne cela nous fait penser que les Écossais qui ont hérité paternellement de ces gènes étaient, par religion, juifs?
Pour l’un d’entre eux, certaines de ces lignées ont continué à être juives jusqu’à aujourd’hui, soit dans un contexte culturel, soit dans le cadre d’un système d’éducation religieux.
Nous avons une présomption sur des Juifs portant des haplotypes de convertis au judaïsme au cours des 1 000 à 1 500 dernières années. Nous développerons cette thèse en profondeur dans un autre chapitre.
En outre, l’abondance de correspondances entre ces Écossais et les Ashkenazes et les les Juifs sépharades, dans des lieux de diaspora aussi éloignés que la Colombie et la Lithuanie, suggèrent qu’ils sont issus du même tissu.
Dans le cas de l’haplotype Caldwell-Stewart, nous avons vu qu’il correspond à un prototype wisigothique situé aujourd’hui principalement à Fribourg en Suisse (au centre de l’Europe).
Les deux clans Fraser, par contre, présentent un modèle de distribution en deux branches : sépharade et ashkénaze.
Dans le cas du Clan Cowan, nous proposerons plus tard que les mâles aient adoptés. le nom de famille Cowan/Coen indicatif de la caste des prêtres juifs lorsqu’ils se sont convertis au Judaïsme autour de 750-900. Bien que ces Ecossais n’étaient pas des descendants sémitiques de Aaron ou des rois-prêtres de l’ancienne Judée, ils se considéraient comme tels.
Comme nous le montrerons dans les chapitres suivants, les Stewart ont commencé très tôt à se nommer « Davidiques » dans leur ascendance. Ils sont devenus des levites honorifiques, affiliés à la tribu qui traditionnellement a fourni les soldats et les artisans, les défenseurs et les officiants pour le Temple de Jérusalem.
Un livre de Elizabeth Caldwell Hirschman et Donald N. Yates.
Voir tous les chapitres du livre Quand l’Écosse était juive
Partagé par Terre Promise ©
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