Aux origines des premiers juifs en Gaule romaine
Les premières populations juives à avoir pris souche en Europe s »installèrent en Grèce…
C’est à partir, du roi Hérode dit le Grand (de 73 à l’an 4 avant J.C), puis notamment sous le règne d’Archélaos son successeur (roi des Juifs de Judée et Samarie) et aux prémices du Christianisme que les hébreux commenceront à s’intégrer au vaste empire Romain et prendront part à son évolution et à ses conquêtes.
Il est difficile de chiffrer combien de Juifs vont venir s’installer en Gaule ou en Europe.
20.000 à Rome selon Bernard Lazare. Ce qui semble fondé, c’est qu’ils vont prendre leur première racine d’abord à Rome, et trouver au sein de la société romaine de nombreuses fonctions et postes honorifiques : officiers, avocats, négociants, … – Et qui migreront de Marseille en passant par la Vallée du Rhône jusque dans le sud-ouest de la Gaule comme agriculteurs et viticulteurs.
La présence juive en Gaule romaine est attestée par plusieurs sources dont Grégoire de Tours et des recherches à ce sujet sont toujours en cours.
Si l’exode de 70 après J.C. (sous le règne de Hérode Antipas II) peut avoir été moins massif que ne le suggère les croyances, le bassin méditerranéen va vivre sous une influence culturelle juive importante jusqu’à la fin du monde Antique, ou ce que l’on dénomme plus communément jusqu’à la fin de l’Empire Romain, et comme marqueur d’un tournant vers de nouveaux temps historiques et religieux (passage du polythéisme au monothéisme).
Il a existé différentes formes et périodes d’exils et de migrations, d’assimilations forcées ou pas, des conversions de toute nature dans l’histoire des Juifs en Europe et dans le bassin méditerranéen.
Dans la bataille des chiffres, l’on estime de 1 à 2 millions d’habitants principalement en Judée, le nombre de juifs s’étant référer à la Thora à cette époque.
La présence de juifs dans l’hexagone remonte à l’Antiquité Gallo-Romaine
Des commerçants de confession juive et originaire du Royaume de Canaan ou de Judée sont présents dans le port de Marseille dès l’époque de la colonisation romaine, ils sont à l’origine des communautés de Provence.
Les juifs apparurent en Gaule sous l’empereur romain Auguste en 31 avant J-C. Ils suivirent les romains dans la nouvelle province et s’installèrent à Massilia (Marseille). Certains poussèrent jusqu’à Narbonne, tandis que le roi Archéloas, fils et successeur d’Hérode le Grand était destitué par les romains et exilé à Vienne le long du Rhône.4
Septime Sévère (193 à 211) autorise les Juifs présents à Rome et sur le territoire de l’Empire romain à assumer des fonctions civiles et militaires, toutefois limitées dans les hiérarchies, et révisées à la baisse par ses successeurs.
En 212, l’Édit de Caraccala reconnait dans sa constitution la citoyenneté romaine à tous ses résidents ou habitants, y compris de confession juive.
En 306, le concile d’Elvire décide l’interdiction pour les Chrétiens d’avoir des relations sociales avec les Juifs, et l’impossibilité pour un Juif d’avoir un employé chrétien.
En 325, Le concile de Nicée étend la validité de l’excommunication en créant l’anathème. Auparavant, l’excommunication n’était valide que dans le diocèse qui l’avait prononcée.
En 399, le pape Anastase 1er convoque un concile, les mariages mixtes entre Juifs et Chrétiens sont interdits.
En 439, est promulgué le code Théodosien de Justinien II. Il est interdit aux juifs d’exercer une profession publique ou militaire, et l’on cherche à imposer la conversion de force au christianisme dans l’Empire.
En 461 ou 465, Le concile provincial de Vannes stipule en son XVI° Canon : «Sous peine d’excommunication, les clercs ne doivent se livrer à la divination par le sort des saints et la sainte écriture. (…) Interdiction aux clercs de partager un repas avec des juifs.»
Presque de tout temps, la conversion au judaïsme a été possible (et même prosélyte les premiers siècles de l’ère chrétienne).
On peut imaginer la crainte de la Gaule devenue chrétienne voir les juifs acquérir des esclaves et de les convertir, et accéder ainsi au savoir, comme lire, écrire et commentés les textes sacrés. Il est à signaler que l’esclavage n’est pas vraiment en conformité avec les textes religieux et enseignements aussi bien bibliques que talmudiques, et que l’on peut envisager des contradictions fortes entre les deux monothéismes, l’un naissant, l’autre allant péricliter à partir du VI° siècle après J.C, notamment s’affaiblir au VII° siècle en Afrique du Nord avec l’apparition de l’islam et l’expansion du colonialisme arabo-musulman en Afrique du nord et au sud de l’Europe.
A Rome, les Juifs fondèrent une colonie puissante et riche, aux premières années de l’ère chrétienne.
Ils étaient venus dans la cité vers 139 (avant J.-C.), sous le consulat de Popilius Lœnus et de Caius Calpurnius, s’il faut en croire Valère Maxime. Ce qui est certain, c’est qu’en 160 avant J.-C. arriva à Rome une ambassade de Judas Macchabée, pour conclure avec la République un traité d’alliance contre les Syriens ; en 143 et en 139, autres ambassades.
Dès ce moment, des Juifs durent s’établir à Rome. Sous Pompée, ils vinrent en nombre, et en 58 leur agglomération était déjà considérable. Très turbulents, très redoutables, ils jouèrent un rôle politique important.
César s’appuya sur eux pendant les guerres civiles et les combla de faveurs ; ils les exempta même du service militaire. Sous Auguste, on fit retarder pour eux les distributions gratuites de blé quand elles tombaient un samedi. L’Empereur leur donna le droit de recueillir la didrachme pour l’envoyer en Palestine, et il fonda au temple de Jérusalem un sacrifice perpétuel d’un taureau et de deux agneaux.
Quand Tibère prit l’Empire, les Juifs étaient 20.000 à Rome, organisés en collèges et en sodalitates.
Excepté les Juifs de grandes familles comme les Hérode et les Agrippa, qui se mêlaient à la vie publique, la masse juive vivait très retirée. Le plus grand nombre habitaient dans la partie la plus sale et aussi la plus commerçante de Rome : le Transtévère.
On les voyait près la via Portuensis, l’Emporium et le grand Cirque ; au champ de Mars et dans Subure ; hors la porte Capène ; au bord du ruisseau d’Égérie et proche le bois sacré. Ils faisaient du petit négoce et de la brocante ceux de la porte Capène disaient la bonne aventure. Le Juif du ghetto est déjà là. (…)
En l’absence de documents sur les Juifs de la Gaule romaine, nos rares connaissances sont liées à des découvertes de vestiges archéologiques qui attestent de leur présence dès la fin du ier siècle. Il y a ainsi une lampe à huile ornée du chandelier à sept branches qui a été découverte en 1967 à Orgon. Ces découvertes sont plus nombreuses dans la vallée du Rhône. (voir photo plus haut)
Partagé par Terre Promise ©
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