Amalec

Le Maassé Merkaba à l’origine de la légende du GRAAL, va révolutionner le IIIème Reich

Le Graal est selon la légende une coupe dans laquelle aurait été recueilli le sang de Jésus par les anges, ou selon les versions par Joseph d’Arimatie présent lors de la passion.

Le texte narrant la légende du Graal est écrit très tôt, environ au Xe siècle par un certain Chrétien de Troyes.

Rachi et les Templiers

Le nom est vraisemblablement un pseudonyme, puisque le prénom comme le nom sont des noms communs.

Or il faut savoir qu’à Troyes se tenait une communauté juive importante, puisqu’on se rappelle que c’est dans cette même ville que naquit Rachi.

Quel rapport, me direz-vous, entre le texte du Saint Graal, et le judaïsme?

Un rapport sémantique tout d’abord, un rapport historique ensuite, ainsi que nous le verrons.

Le texte de Chrétien de Troyes, (qui serait, si Chrétien, qu’il aurait besoin de porter ce nom comme un étendart… (sic)), utilise une thématique qui n’est pas sans rappeler des thèmes juifs très importants dans la kabbale.

On sait par exemple qu’en hébreu, un nom écrit avec un vav est dit « vav malé », c’est à dire « enceint » de vav, plein de vav, le vav étant la lettre de vérité qui lui donne son sens plein.

Ainsi un mot peut parfois être écrit de deux ou trois façons, avec ou sans vav, selon la nuance que l’on souhaite introduire, et on gardera en mémoire l’exemple fameux de « toldot » qui est écrit selon cinq façons différentes dans la Torah, puisqu’il comporte deux vavs potentiels (par les deux « o »), et qu’il peut aussi bien ne pas en comporter du tout (le « o » étant alors simplement pointé).

Cette possibilité de la langue hébraïque lie ainsi potentiellement des mots qui sont apparemment étrangers les uns aux utres, mais que la kabbale lie (et lit) comme des mots dont certains sont des formes pleines des autres.

Le mot « kissé », le siège, qui peut aussi s’écrire ks, et se pronocer kis, forme raccourcie de « kissé », est ainsi mis en rapport avec le mot « kos », la coupe, qui apparaît comme la forme pleine du premier.

Or le trône (siège, trône s’exprimant par le même mot), ont un lien intrinsèque en hébreu, et ce n’est pas un hasard, si pour nous adresser au trône royal de la divinité, nous évoquons le kos, qui correspond dans notre monde à un objet dont la vérité, à son plus haut niveau, se rapproche de celle du kis, le trône.

Le trône divin est traditionnellement un trône « vide » d’image, et réservé à D.

La légende du Graal se fonde sur une problématique très significative pour un hébraïsant.

Le roi a pêché, et son pêché a déséquilibré le monde d’en bas en déséquilibrant le monde d’en haut, puisqu’il représente l’ordre supérieur par sa propre hiérarchie sur terre.

Pour « réparer » cet ordre perdu, et devant le trône vide où le roi ne siège plus, ce trône qui est aussi appellé le siège interdit, il faut retrouver le graal, le kos, qui permettra la réinstauration du kis, du siège de la royauté divine sur le monde, et rétablira ainsi l’équilibre cosmique.

En termes juifs, la royauté divine, la shekhina a quitté le monde qui en est déséquilibré, et il faut réparer le monde par des actes de prières, par le kos, pour rétablir le kis.

KOS : Verre, Récipient et KIS : Chaise, Trône

Le Maasse Merkabah est la mystique du trône divin, la connaissance des mystères du monde céleste. C’est le but de la vision mystique, illustrée par toutes les formes de l’oeuvre de la Création. Ce trône céleste est placé au sommet de sept palais, habités par une population céleste hiérarchisée.

L’ascèse mystique permet l’ascension de ces demeures occultes; cette expérience est appelée « la descente vers le trône ». Il s’agit d’un voyage extatique où l’âme doit vaincre, dans chaque palais, l’opposition d’un portier (symbole de ses défauts). Les Kerouvim sont les gardiens du trône.

La légende du Graal joua un rôle fondamental dans l’histoire de France, que nous aborderons dans ce deuxième point, avant d’évoquer son rôle dans l’histoire juive.

Il faut remonter au temps de l’affrontement entre le Nord et le Sud, entre les provinces de langue d’Oc, et les comtes du Nord, autour du Comte de Paris, qui soutenus par l’Eglise, décidèrent de conquérir le Sud de la France, au prix du sang et de la guerre, pour agrandir leur pouvoir.

Dans cette guerre sanglante, un événement, aux alentours de l’an mille, marque l’histoire du Languedoc de la façon la plus cruelle: c’est la destruction de Béziers, où les Comtes du Nord tuent 10 000 personnes, en prenant soin de n’épargner ni femme, ni enfant, ni vieillard.

Le massacre de Béziers emplit d’angoisse et d’horreur toutes les populations du Sud, et il faut, pour en comprendre l’ampleur et l’impact, se représenter cette ville comme l’équivalent pour notre monde actuel, d’une grande métropole régionale comme Lyon ou Marseilles. Imaginez que l’une de ces villes soit rasée, et ses habitants tués jusqu’à la dernière personne.

Ce massacre lance le signal de la révolte de l’Occitanie, et c’est à cette période que la légende du Graal connaît son premier grand succès, en particulier dans toutes sortes de sectes qui fleurissent en réaction aux Comtes du Nord qui massacraient sous le couvert de l’Eglise.


Les Cathares, dont les origines religieuses sont complexes, et remontent, selon les chercheurs atuels, à un savant mélange de gnose égyptienne avec des croyances nordiques, s’emparent du mythe du Graal.

Dans toute la Provence, on ne cesse d’évoquer la coupe mystérieuse pour sauver le monde et rétablir l’harmonie… contre les Comtes du Nord, mais aussi contre l’Eglise, fausse Foi, puisque voilà que l’Inquisition commence à sévir, et pour assoir le pouvoir du Nord sur le Sud, à élever des bûchers criminels contre tous les hérétiques.

Une fois les Cathares exterminés, après le dernier bûcher de Monségur, où périrent près de 250 « parfaits » (les prêtres cathares), la révolte occitane s’essoufle peu à peu, et la légende du Graal tombe dans l’oubli pour quelques siècles.

On ne la lira jamais plus en lumière de ce qu’elle signifiat pour tous ces individus révoltés par la barbarie de l’Eglise, et assoiffés de vraie Foi, de communication directe avec le divin, sans intermédiaire de prêtres, et dans le but d’établir un monde de justice.

Un certain Gandal, passioné par les Cathares, redécouvre la légende dans les années 1932.

Il prétend avoir trouvé la grotte où se trouverait le Graal, associé ce lieu mythique avec le lieu encore inconnu où les Cathares auraient caché leur trésor, car à Montségur, tout le monde a brûlé, mais la nuit précédent la rédition, deux messagers sont partis par des chemins de traverse connus des seuls assiégés (qui ont tenu des mois de siège parce qu’ils disposaient de passages secrets et se réapprovisionnaient).

On dit que cette nuit-là, le coffre qu’ils portaient sur deux rampes contenaient la fortune des Cathares qui a échappé aux Inquisiteurs, et que ce coffre a été caché dans une grotte de la région.

Gandal, lui, est persuadé qu’il va tout retrouver. Il prétend même avoir resitué le Graal dans la muraille, et assure que dans la grotte qu’il a découvert, avait lieu des cérémonies d’initiation des Cathares pour cette même raison.

Gandal a écrit un livre. Ce livre est lu par un jeune Allemand, Otto Rahn, qui se passione pour son sujet, et part pour le Languedoc s’initier aux secrets du Graal.

Otto Rahn s’est aussi enthousiasmé pour la dimension élitiste du livre, pour la notion d’un peuple européen supérieur et désigné par Dieu.

Otto Rahn

Otto Rahn va revenir en Allemagne, où il convaincra Himmler, fervent occultiste, de lui donner les moyens de recréer un lieu du Graal.

Ce lieu fut Wewelsbuch. Construit sur le modèle et la symbolique des lieux décrits par la légende du Graal, il devient un nouveau château de la Table ronde des SS.

Pour Heinrich Himmler, cette légende du Graal n’a rien d’un caprice. Chef des SS depuis 1929, avant la prise du pouvoir par Hitler, cet ancien éleveur de poulets a bâti son «Ordre noir» sur un modèle mêlant mythologie germanique, symbolique médiévale, rituels néo-païens et occultistes.

Le sigle SS lui-même, semblable à un double éclair, est stylisé suivant l’ancien alphabet runique. Censés descendre d’hypothétiques peuples hyperboréens, les membres de l’Ordre doivent être l’incarnation du «héros nordique».

Des soldats d’élite dont la brutalité barbare scelle l’appartenance à une confrérie sanglante.

Pour légitimer cette fascination pour le mal, leurs chefs créent leur propre cosmogonie, délirante. Himmler est lui-même féru de mysticisme, de spiritisme et d’astrologie. Ancien catholique, il a embrassé le paganisme.

Avec le Graal, les Nazis se situent hors du pêché originel. Ils sont absous a priori de toutes les fautes qu’ils auraient à commettre pour « rétablir » l’ordre du monde.

Otto Rahn est porté aux nues par le troisième Reich.

Piqué de littérature médiévale, cet aventurier cherche à démontrer la véracité historique du poème épique Parzifal, écrit en 1205 par le Bavarois Wolfram von Eschenbach. Au terme de sa quête, Parzifal, chevalier au coeur pur, parvient à atteindre le Graal et guérit le roi mourant dans son château, au Mont du Salut: Montsalvat. Ce thème sera repris par Richard Wagner, le compositeur fétiche des dirigeants nazis, dans son opéra Parsifal (1882), dont les premiers vers rappellent: «Dans le ciel se trouve un château et son nom est Montsalvat.»

Otto Rahn était persuadé que Montsalvat était en réalité Montségur, la dernière forteresse des cathares, où ces derniers auraient caché le Graal.

Les Nazis à Montsegur à la recherche du Graal

Il semblerait qu’il ait commencé à réaliser l’horreur de son rôle après avoir visité le camp de concentration de Warlenbuch.


Il comprend alors que la rédemption nazie n’est pas celle qu’il croyait. Il est de plus en plus dégoûté par le fait qu’on lui demande aussi de servir d’étalon pour créer des enfants de la race arienne dans les hôtels du Lebensraum.

Et puis sa situation se dégrade très vite, lorsque, sommé de fournir un certificat d’aryanité, il s’en montre incapable… Il en était d’autant plus incapable que sa grand-mère était juive.

Otto Rahn, le dernier rêveur terrible du Graal, est trouvé mort sur un plateau enneigé de haute montagne en 1941, probablement liquidé par ces mêmes SS qu’il a tant soutenu par la légende du Graal…

L’histoire et le développement de la légende du Graal est donc riche en enseignements, et nous allons tenter de les aborder tour à tour.

Il est d’abord intéressant de voir comment les légendes fleurissent ou bien s’oublient au gré des besoins psychologiques d’une époque.

Sans les luttes sanglantes opposant l’Occitanie au Nord de la France, la légende du Graal n’aurait peut-être jamais connu la notoriété qu’elle connut.

L’histoire du Graal, peut être inspirée du Judaïsme, probablement résultant des mélanges entre judaïsme et chrétienté que pratiquent très tôt les érudits chrétiens, constitue un des premiers textes de ce que Gershon Sholem fut le premier à nommer « cabbale chrétienne ».


Le paradoxe est que ce savant mélange de croyances ait dérivé si loin de sa source hébraïque qu’il servit un peuple oeuvrant à la destruction du peuple juif.

Tout se passe comme si en fait toute déformation des valeurs essentielles juives, qui ne se comprennent que si elles se lisent dans leur complétude (l’unité des valeurs est la valeur suprême), représentait toujours une force de destruction phénoménale.

On peut bien sûr trouver la source de cette destructivité dans le symbole sacrificial, le sang, le crucifix, la coupe de sang, qui associe les images les plus violentes aux concepts d’amour et de purification, détruisant les limites nécessaires et fondamentales entre amour et mort.

Ensuite, l’histoire de cette légende nous renseigne sur les fondements paradoxaux de l’idéologie pangermaniste des SS, et nous éclaire sur les raisons jusqu’ici obscures de la « réécriture » de la Bible qu’avait commandée Hitler.

Le dictateur avait ordonné, parallèlement à la destruction systématique des talmuds, torah, michaniots des Juif que soit réécrit un texte de la création, « au commencement Hitler créa le monde »…


Ce projet hitlérien, aurait pu n’être qu’un mythe fondé sur la démence du dictateur. Mais tout acte dément se fonde sur une croyance, un système de rationalité alternative.


Si la légende du Graal avait fondé les croyances SS, que ceux-ci s’imaginent même le posséder, alors Hitler pouvait s’imaginer détenir le pouvoir suprême, alors que ses troupes s’imaginaient absoutes de toute faute par cet instrument de purification idéale…

L’idéologie de purification ethnique aryenne se fondait elle aussi sur un acte de sacrifice barbare ancré sur ces croyances, sur l’idée élitiste et arienne de Grandal…

La folie du troisième Reich apparaissait sous un nouveau jour, plus affreux encore, plus primitif, rejoignant les pratiques païennes de l’Antiquité.

Quant à Otto Rahn, il est au fond lui aussi un exemple caricatural de ce qui arrive à un Juif désireux d’effacer ses origines.

Au service du Reich, il est un « étalon » jusqu’à ce que sa judaïté réapparaisse, et sa chute est brutale, sans voie d’issue: il meurt isolé, en pleine montagne, loin de tous, rejeté par tous.

Mais il est tout aussi incroyable que ce soit un juif qui redécouvre le mythe du Graal pour en faire bénéficier une secte qui se veut aryenne, et qui en fin de compte ne fera que pâtir de sa propre volonté d’appropriation du mythe….


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