Enjeux de la Torah

GRAND DOSSIER : אז-AZ

Selon les enseignements d’Avraham Zagdoun ‘Haïm

Edition spéciale: Anniversaire d’Avraham Zagdoun ‘Haïm
MAZAL TOV

Original en hébreu: Eliahou Assis

PREAMBULE

 » Alors Moïse et les enfants d’Israël chantèrent l’hymne suivant à l’Éternel «  (Exode 15:1)

« ָאז יָשִׁ יר-מ ֹשֶׁ ה ּובְ נֵי יִׁשְ רָ אֵל אֶׁ ת-הַשִׁ ירָ ה הַז ֹאת »

Le cantique le plus connu de la toute Torah et récité tous les jours dans la prière débute par le mot אז-AZ.

Mais en quoi consiste ce simple mot? Quels secrets renferme–t-il de si profonds et de si mystérieux?

INTRODUCTION

Afin de rentrer dans le sujet, une petite introduction s’impose:

Très schématiquement, il existe deux mondes : un monde supérieur et l’autre inférieur.

Ce dernier est celui que nous connaissons. Dieu l’a créé avec ses propriétés, ses spécificités, ses formes, ses apparences, les choses qui s’y passent… Le monde supérieur quant à lui, est similaire à ce monde-ci à une différence essentielle: tous les temps, les lieux, les histoires et tout ce qui existe dans le monde du bas, tout cela est inclus en seul point.

Ainsi, dans le Monde Supérieur, il n’y a ni notion de temps ni d’espace: le passé, le présent et le futur sont inclus en une seule particule. Il n’y a ni forme, ni apparence.

LE א-ALEPH ET LE ז-ZAYIN

Le monde supérieur est représenté par la lettre א qui représente ladite particule.

Tandis que le monde inférieur correspond à la lettre ז-zayin.
Pourquoi lettre ז ?

Car le Saint, béni soit-Il a créé ce monde en sept jours avec tout ce qu’il contient. Et de ce ז est sorti tout ce qui existe: tous les temps, toutes les actions et tous les êtres humains, etc. Par conséquent, tout ce qui existe dans ce monde est symbolisé par la lettre ז qui fait allusion à la variété infinie de choses créées et des différences qu’il existe entre elles.

C’est ainsi que le mot אז-AZ exprime l’union entre le א et le ז.

LA QUALITE ET LE MANQUE DE CHACUNE DES DEUX LETTRES

Chacune de ces deux lettres, prise séparément, possède une qualité et, pour ainsi dire, un manque:

Le א ,symbole du monde du haut, contient la lumière infinie de Dieu, mais ne peut pas la dévoiler. Afin d’illustrer ce concept, prenons pour exemple la graine d’un arbre. Elle contient en elle toutes les branches et les fruits qui seront amenés à sortir et à croître. Mais actuellement, tout est caché et renfermé dans une petite graine.

Il en va de même pour l’avant création : tout été caché et inclus en un seul petit grain d’une concentration infinie, mais sans aucune possibilité de dévoilement. Ainsi quand le א-Aleph est seul, il n’y a aucun dévoilement de Dieu quel qu’il soit.

D’un autre côté, le ז ,symbole du monde du bas, permet à ce monde d’exister, mais laissé à lui seul, il n’est pas rattaché à sa source. Ainsi, le monde du haut est oublié et le but de la création n’est pas atteint, qui est de dévoiler le Créateur, c’est-à-dire que tout vient du א.

Le monde de ז représente comme dit plus haut, le monde des chemins … des lieux et des époques … et dans le monde de ז, l’homme ressent le mal … la tristesse … l’amertume. C’est un monde d’illusions et d’imagination.

Rabbi Nachman a fait référence à cela lorsqu’il a raconté qu’il existe un arbre qui possède des branches si longues qu’elles en ont oublié le tronc, qui est leur origine.

Voici un extrait tiré du Saint Zohar dans la Parashat Beshalach :

« Qu’est-ce que ז ? C’est l’épée divine entachée de sang… ».

Pourquoi cela ?
Car elle porte tous les décrets rigoureux endurés dans ce monde-ci. Ce sont toutes les épreuves que le peuple d’Israël a éprouvé.

LA SOLUTION

La solution pour pallier à ces deux manques est précisément de rattacher le monde du bas au monde du haut. De rattacher le ז au א.

Et tout le monde entier n’a été créé que pour ça: afin d’aboutir à cette unification, du א avec le ז. Car אז englobe tout en lui. L’union de אז est le but ultime de toute chose dans ce monde.


LE RESULTAT

Qu’est-ce qu’il ressort une fois que le א et le ז sont connectés?

Dans le Zohar (Parachat Beshala’h), il est rapporté que Rabbi Abba a recueilli toutes les louanges qui exaltent le Saint-Béni, qu’elles furent récitées par Moché Rabénou, Yéoshoua, Chlomo haMélech, etc, et toutes commencent par אז– AZ.

Pourquoi toutes ces louanges débutent par אז ?

Voici ce qui a été enseigné (toujours dans le Zohar)

Quel est le point? Mais un an, tous les miracles et toutes les actions puissantes ont été faits pour Israël lorsque la lumière de la création du monde et tous les miracles proviennent de l’union des deux lettres א et ז ,qui est le concept de « משה ישיר אז » – « Alors Moché et les enfants d’Israël entonnèrent un cantique… »

Car lorsque le א se s’unit avec le ז ,les miracles et les merveilles s’accomplissent, tels que l’ouverture de la mer rouge. En vérité tous les miracles du monde sont inclus dans ce miracle.

Des miracles s’élevant non seulement au-dessus de la nature, mais aussi au-dessus de toute idée et imagination qu’une personne pourrait se faire. Tout cela par la connexion et la réunion entre le א et le ז pour devenir אז.

LA MERVEILLE SUPRÊME

א est la merveille suprême. En hébreu la lettre א s’orthographie אלף, qui est composé des mêmes lettres que le mot פלא ,qui signifie « merveille ».

Le terme de « merveille suprême », en hébreu פלא-Pélé est employé par Rabbi Nachman dans sa formulation de demande de rédemption, une forme de rachat de son âme, qui est accomplie de préférence par un Tsadik.

« Que ce soit Ta volonté que s’adoucissent tous les jugements et les rigueurs sévères sur (nom de la personne) grâce au עליון פלא-Merveille Suprême, qui est une pure et grande bonté, une miséricorde simple sans aucune contenance d’accusation. Amen « 

יְהִׁי רָ צֹון מִׁלְ פָ נֶׁיָך, שֶׁ יֻּמְתְ קּו הַ דִׁ ינִׁין וְהַ גְבּורֹות הַקָשֹות מֵ עַ ל (פלוני/ת בן/ת פלונית) עַ ל-יְדֵ י פֶׁלֶׁא עֶׁ לְ יֹון שֶׁ הּוא
חֲסָדִׁים גְדֹולִׁים וְרַ חֲמִׁ ים גְמּורִׁ ים ּופְ שּוטִׁים שֶׁ אֵין ּבֹו תַ עֲ ר ֹבֶׁת דִׁין כְ לָ ל .אמן:

Et quand cette merveille est reliée au ז ,au le monde de la nature … alors des miracles et des merveilles s’opèrent au sein de la nature elle-même, dans ce monde.

LE COMMENTAIRE DE RACHI

Et selon le commentaire de Rachi, le verset  :

» Alors Moïse et les enfants d’Israël chantèrent l’hymne suivant à l’Éternel «  (Exode 15:1)

« ָאז יָשִׁ יר-מ ֹשֶׁ ה ּובְ נֵי יִׁשְ רָ אֵ ל אֶׁ ת-הַ שִׁ ירָ ה הַז ֹאת »

n’est pas écrit au temps passé mais au temps futur, car il n’est pas écrit שר ,mais ישיר .

Ce qui signifie que l’essentiel des miracles opérés par la force de אז ,n’ont pas encore eut lieu mais vont se produire.

Cela implique aussi qu’une personne devoir venir révéler la puissance de אז afin que ces miracles puissent être accomplis.

ROCH HACHANA C’EST אז-AZ

אז-AZ s’élève au-dessus de tout. Il est le but ultime de chaque chose dans ce monde.

Et c’est cela qu’entendait Rabbi Nachman de Breslev lorsqu’il affirma: « Mon Roch Hachana s’élève au-dessus de tout »

En quoi consiste son Roch Hachana?
Le nouvel an du Tsadik, c’est אז-AZ.

Voici comment cela apparaît dans la Torah:

« Au septième mois, le premier jour du mois, ce sera pour vous une convocation sainte… » (Nombres 29:1)

Roch Hachana a lieu le septième mois, le premier jour mois de ce mois. Le septième mois correspond à la lettre ז. Le premier jour de ce mois correspond à la lettre א. 

Le nouvel an du Tsadik, c’est l’union du א et du ז. Le nouvel an, c’est אז-AZ (Baal Chem Tov). Roch Hachana unit et élève le ז vers le א. Et c’est cela qui est entendu: « …s’élève au-dessus de tout ».

Rabbi Nachman a affirmé (‘Hayé Moharan 406) « que le jour de Roch Hachana, il est capable d’accomplir des réparations qui étaient impossibles à effectuer tout le restant de l’année ».

Qu’est-ce qui caractérise l’année entière lorsqu’elle est déconnectée de tout caractère spirituel, lorsqu’elle n’est pas rattachée à son origine? C’est sa propension à faire plonger l’homme dans un long sommeil.

C’est pour cela que les Sages ont fait un jeu de mots à ce propos en affirmant que c’était soit:

« ראש השנה וראש השינה »

L’homme a le choix: soit-il s’attache à la racine de tout, à la tête, c’est-à-dire à Roch Hachana, empreint de l’esprit du Tsadik, soit il sombre dans une léthargie spirituelle pendant tout le reste de l’année.

(En hébreu les mots השנה -année et le mot שינה-sommeil ont presque la même consonance).

Le concept « d’année entière » est symbolisée par la lettre ז.

Comme il a été dit plus haut, ce monde est un monde de chemins, c’est-à-dire qu’il est possible d’emprunter une multitude de voies différentes, chacun vivant sa propre vie, faisant ses propres expériences, se rendant à tel endroit à telle heure etc…

Or dans ce monde aux possibilités infinies, il semblerait que l’on ait oublié le א .C’est-à-dire que l’on ait oublié ce point commun et qui relie tout en Un et dans lequel soient inclus tous les temps et tous les endroits. C’est cela le concept de la lettre א.

Alors que, pendant tout le reste de l’année, le monde, de par sa nature et s’il n’est pas élevé, plonge dans une profonde léthargie. C’est comme si, pour ainsi dire, le א est oublié et mis en veille et il ne reste plus alors que le ז ,les 365 jours de l’année incluant en eux toutes leurs pérégrinations que l’homme et le monde entier endure.

Tandis que chez le Tsadik s’accomplit cette grande unification entre le ז et le א, entre les chemins de toute l’année vers ce point unique vers lequel tout converge et se réunit.

Et tout cela se passe le septième mois, le premier jour du mois.
A ce moment-là tout est réparé.

POURIM C’EST אז-AZ

Toute la fête de Pourim gravite elle aussi entièrement autour de אז-AZ.

Pourquoi cela?
Car la fête de Pourim est similaire à celle du nouvel an. Elle est le « Roch Hachana » de la fin.

Après avoir effectué toutes les réparations de Roch Hachana et célébré les trois fêtes qui sont Pessa’h, Chavouot et Souccot, on aboutit à l’apothéose qui est la fête de Pourim. Et elle constitue en soi un vrai nouvel an.

Quel est le propre la fête de Pourim ?
Elle incarne l’esprit du verset (Psaumes 126:2):

 » אז ימלא שחוק פינו »

« Alors notre bouche s’emplira de rire… »

Mais le vrai sens c’est que « אז-Az emplira notre bouche de rire (et de joie) », car la pleine révélation de secret de אז nous apportera l’allégresse, lorsqu’il sera compris que אז est l’armature du monde.

Pourim c’est אז-AZ. Car אז-AZ qui vient révéler notre vrai visage, un visage empli de joie et d’allégresse. Pourim, c’est l’apothéose, il vient en conclusion de l’année, après toutes les autres fêtes, après toutes les réparations. Car en ce jour de Pourim, le mal n’a aucune emprise. C’est pour cela qu’il n’y a plus besoin d’aucune autre réparation, uniquement de se réjouir:

«Alors (אז-AZ) notre bouche sera emplie de joie ».

Et c’est cela qu’ont enseigné nos Sages de mémoire bénie :

« L’homme a le devoir de s’enivrer à Pourim, jusqu’à ce qu’il ne puisse plus faire la différence entre maudit soit Aman et béni soit Mordé’hai ».

Lors de la fête de Pourim, l’homme s’extrait de sa conscience habituelle. Il atteint un niveau très élevé qui s’appelle le niveau de « non-connaissance ».

C’est ce qu’entendait Rabbi Nachman lorsqu’il affirma:

«Tout le but de la connaissance consiste à réaliser combien l’on ne sait encore rien du tout »

Or, c’est particulièrement pendant la fête de Pourim, que l’homme atteint un tel niveau où il perçoit avec une acuité telle combien il ne sait encore rien. Il n’arrive pas à discerner entre « maudit » et « béni », entre le bien et le mal.

Pourquoi cela ?

Car l’homme atteint ce jour-là un niveau si élevé où le bien et le mal sont confondus, où il n’est plus possible de faire la différence entre l’un et l’autre. C’est un jour où le mal devient du bien.

C’est même plus que cela, c’est le jour où la notion de bien et de mal n’existent plus.

Il n’y a plus de maudit et de béni. Il n’y a que de la joie. Et c’est pour cela que les Sages ont dit:

« L’homme a l’obligation de boire et de s’enivrer lors de la fête de Pourim, jusqu’à ne plus distinguer …».

Or que boit-on pendant la fête de Pourim? Du vin.
A son propos, nos Sages ont enseigné:

 » זכה נעשה ראש לא זכה נעשה רש »

«Celui qui est méritant, les vertus du vin lui accorderont « une ראש-tête (une conscience) posée », tandis que celui qui ne l’est pas, le vin deviendra pour lui un sujet de trouble et de brouhaha-רש dans son esprit ».

Ainsi, le vin peut devenir soit bénéfique et octroyer une conscience élevée, c’est-à-dire des perceptions sortant de l’ordinaire, ou alors devenir… un capharnaüm, c’est-à-dire une chute de niveau spirituel et un déclin de sagesse-דעת.

Car « il n’est de pauvre que celui qui ne s’est pas efforcé d’acquérir la sagesse-דעת. »

Et c’est cela les deux possibilités qui se présentent à l’homme : soit vivre un vrai Roch Hachana, soit sombrer dans une léthargie pendant toute l’année.

S’il plonge dans le sommeil spirituel, (שינה en hébreu), alors il tombe sous l’influence du temps pendant toute l’année. Là surgissent les chimères et les illusions, cela même alors que l’homme est réveillé, vivant et conscient. Il travaille, il étudie, mais tout cela s’effectue dans un long rêve, dans lequel il y a beaucoup de place pour toutes les fantaisies et les pensées étrangères.

Et c’est cela qu’entendait Rabbi Nachman lorsqu’il prodigua son enseignement (L.M. I:60)

« Il y a des personnes qui s’imaginent servir Dieu dans la Torah et la prière, alors qu’en vérité ils sont plongés dans un grand sommeil ».

Lorsque l’esprit sombre dans cette léthargie, qui se situe à l’opposé de l’esprit de Roch Hachana célébré chez le Tsadik, lorsque la personne est immergée dans un immense rêve, lorsqu’il erre dans les chemins sous l’emprise du bien et du mal, tout cela vient en vérité révéler et témoigner que l’homme n’a rien fait du tout. C’est-à-dire, en d’autres termes, qu’il n’a pas péché, qu’il n’a pas endommagé quoi que ce soit.

Pourquoi?

Car tout ce qu’il a fait cela n’était que dans un grand rêve. Et c’est cela le sens du verset (Psaumes 137):

«… nous étions comme des rêveurs… ».

« היינו כחולמים »

Car אז-AZ dévoilera une joie extraordinaire et un esprit de liberté. Alors nos yeux se dessilleront et tout le monde réalisera l’immense rêve dans lequel il était absorbé.

C’est pour cela qu’en hébreu, le mot « חלום-rêve » et le mot « מוחל-pardon » sont composés des mêmes lettres.

Car de ce principe proviendra le pardon pour chaque juif. Il deviendra alors évident que si l’homme a pu fauter et commettre quoi que ce soit de mal, ce n’était dû qu’au fait qu’il avait sombré dans un grand sommeil.

Ainsi en vérité, il est entièrement propre. Tout ce qu’il lui a semblé avoir commis n’était en fait qu’un grand rêve. Et c’est précisément du rêve que découle le pardon.

Ce sera comparable à l’homme qui se réveille le matin avec encore en mémoire l’impression d’avoir vécu toute une aventure, alors qu’il se rend à l’évidence que tout cela n’est que le fruit de
son imagination.

SOUCCOT, C’EST אז-AZ

Toute la fête de Souccot gravite autour de אז-AZ. La valeur numérique du mot סוכה équivaut à 91. Or 91 c’est aussi la valeur numérique de la combinaison des deux noms de Dieu, qui sont « י »אדנ ה »הוי). « Rabbi de Apta, Ohev Israël, parachat ‘Houkat)

L’association de ces deux noms de Dieu totalise huit lettres, identique à la valeur numérique de אז-AZ. Car אז-AZ équivaut lui aussi à 8 (1+7).

Souccot, c’est également le thème de אז-AZ. Car אז-Az, selon le Ram’hal, est le seul mot de la Torah qui s’élève au-dessus du temps. Or cette même notion d’élévation au-dessus du temps se retrouve aussi lors de la fête de Souccot, lors de laquelle il y a deux commandements essentiels à accomplir : manger et dormir. En ce faisant, l’homme effectue l’essentiel du commandement de résider dans la Soucca.

Or, manger et dormir, c’est aussi ce qu’accomplit le bébé dans le ventre de sa mère. Et cela, il le fait en même temps, au même endroit. Il mange et il dort au même instant. Car pour le bébé dans le ventre de sa mère, il n’existe pas deux temps différents. Il n’y a pas d’abord d’acte de manger puis celui de dormir. Tout est effectué au même instant, au même endroit.

C’est la raison pour laquelle la gestation de l’enfant dans le ventre de sa mère est comparée, dans la terminologie hébraïque, à la résidence dans la Soucca, comme il est écrit (Psaumes 139:13):

« …tu m’as abrité dans le sein de ma mère »

« תסוכני בבטן אמי »

Le terme « תסוכני  » est de la même racine hébraïque que le mot « סוכה , »ce qui fait de ces deux exemples un seul et même concept. (L.M. I:21)

C’est pour cela que dans les deux situations, on retrouve les notions de manger et de dormir.

Lors de la fête de Souccot, nous faisons l’union du manger et du sommeil. Car même s’il y a un temps pour consommer les repas et un autre pour dormir, malgré tout, du fait que cela est accompli dans la soucca, ces deux temps-là fusionnent et sont considérés comme ayant été accomplis au même instant. Et tout cela s’effectue par la force de la soucca. Car le fait de résider dans la soucca, c’est déjà en soi effectuer l’union des deux noms divins, l’union du א avec le ז.

Cette union s’appelle אז-AZ, elle s’élève au-dessus du temps et rassemble tous les chemins vers un point unique.

HANOUKA C’EST אז-AZ

Toute la fête de Hanoukka converge autour du thème de אז-AZ, car à Hanoukka, nous allumons huit bougies.

Or ce total de huit bougies se subdivise en deux:

– d’une part, il y a la bougie du premier jour qui est allumée en souvenir de la fiole d’huile d’olives cachère trouvée au Temple. Car cela en soi constitue un véritable miracle d’avoir pu trouver dans les décombres une fiole d’huile cachetée du sceau du
grand prêtre.

– d’autre part, les sept autres bougies allumées les jours suivants au nom du miracle de cette même fiole qui a continué à brûler encore sept jours supplémentaires

Les sept autres lumières viennent après la première. Elles représentent les sept dimensions de ce monde-ci, le monde inférieur, qui se manifeste à travers la nature.

Et lorsque nous allumons la première bougie, qui représente ce point saint, ce point incarné par le א, la lumière est attirée vers les sept dimensions inférieures, les sept midots.

Nous remplissons et éclairons ce monde-ci, le monde inférieur par la force de la lumière du א, qui provient au-delà du temps et de l’espace.

C’est pourquoi le huitième jour de Hanoukka sont allumées les huit bougies, c’est-à-dire sept plus une. Au final, toutes les huit bougies n’en forment qu’une, une seule lumière qui éclaire tous les endroits et tous les chemins.

C’est pour cela qu’à priori, le choul’han arou’h recommande d’allumer les bougies dans une plage se situant entre 3 palmes (טפחים, chaque palme équivalant environ à 10 cm) au-dessus du sol et 10 palmes de hauteur, sachant que l’intervalle entre ces deux mesures est égal à 7 palmes.

Car le but des bougies de Hanoukka est de faire l’union entre le א et le ז .

NOTE : tu as compris? Sachant que le chiffre 3 correspond à la lettre א car elle s’écrit en hébreu avec 3 lettres. Ainsi, il est possible de poser le candélabre à partir de 3 palmes du sol, ce qui correspond au א et il peut être allumé jusqu’à une plage de 7 palmes au-dessus, ce qui correspond au ז .De la sorte, l’union entre le א et le ז est réalisée.

La lumière qui provient du niveau le plus bas, du principe du אלף, du trois (palmes), est en relation avec le פלא ,la merveille en hébreu, c’est elle-même, ce point de sainteté qui contient tout en lui.

UN PRINCIPE FONDAMENTAL

Il n’aurait pas été possible de dévoiler tous ces enseignements si les Grecs n’étaient pas entrés dans le Saint Temple pour y venir souiller toutes les huiles. En effet, dans le Temple, chaque petite fiole contenait une quantité d’huile qui suffisait pour un seul jour.

Malgré cela, chaque fiole renfermait en elle ce concept englobant tout. Et c’est cela toute la grandeur de la fiole estampillée du sceau du grand prêtre qui n’a pas été souillée par les Grecs.

Or, si les Grecs n’étaient pas entrés dans le Temple pour tout profaner, nous n’aurions rien su de tout cela. Nous n’aurions jamais appris que cette petite fiole qui restait contenait tout en elle, qu’elle incarnait ce principe du א ,du עליון פלא.

Et c’est par le biais des Grecs qui sont venus profaner toutes fioles d’huiles, qu’il a été révélé au monde l’existence de phases d’élévations et de phases de chutes, de même il existe soit un monde de vérité attaché à Roch Hachana et au Juste authentique, soit un monde d’illusion.

Car lorsqu’il y a « léthargie » il y a « manque de foi », il y a cet espace vacant qui se créée dans la tête. C’est un espace vide qui donne l’opportunité à tous les rêves et les fantaisies de prendre possession de cet endroit.

Tout cela étant le contraire d’un esprit (une tête-ראש (animé de foi et de confiance en Dieu.

C’est pour cela que l’essentiel des décrets des Grecs envers Israël visaient tous à attenter à notre sainte foi. En effet, les Grecs ordonnaient à Israël :
« Ecrivez-vous sur la corne d’un bœuf que vous n’avez pas de part dans le Dieu d’Israël ».

Et il a donc fallu que les Grecs se comportent ainsi, qu’ils souillent toutes les huiles, c’est à dire qu’ils entachent l’esprit saint du Peuple juif, qui est comparé à l’huile d’olive pure. Ils ont fait chuter Israël de leur foi. Tout cela a été nécessaire afin de dévoiler ce principe de la petite fiole d’huile d’olive pure qui contenait tout en elle, qui incarnait ce principe du א, symbolisant le chiffre trois, c’est-à-dire la hauteur minimale à laquelle il est permis d’allumer la ‘hanoukia. Entre 3 et 10 palmes, c’est-à-dire un dans un espace de sept, ז .

Tout cela afin de dévoiler le א ,qui siège au-dessus du ז, au-dessus de toutes les huiles saintes.

NOTE: bien que le א se tient au-dessus du ז ,il se trouve en même au niveau le plus inférieur, étant donné qu’il représente les 3 palmes du bas.

Car à Hanoukka se dévoile ce principe selon lequel l’endroit le plus haut est en même temps celui le plus bas. Mais cela est encore un autre secret…

Alors s’accomplit l’union entre le monde supérieur et inférieur, entre le א et le ז. C’est cela אזAZ.

C’est à ce propos, Rabbi Nachman enseigne (L.M. I:7)

« Sache que l’essentiel de l’exil est pour un manque de foi…». (traduit littéralement)

» דַע, כִׁי עִׁקַר הַגָלּות אֵינֹו אֶׁלָא ּבִׁשְ בִׁיל חֶׁסְרֹון אֱמּונָה »

Rabbi Nachman stipule bien « בשביל… » –« pour un manque de foi… » et non « בגלל… » –« à cause d’un manque de foi… ».

Autrement dit, il nous fait comprendre que le but de l’exil est de provoquer chez l’homme un manque de foi, afin qu’il chute son niveau spirituel.

Sans cela, il n’aurait pas été possible de révéler et de connaître la merveille suprême, qui est une bonté simple et une miséricorde pure. Il n’aurait pas été possible de connaître cet enseignement qui relie tout au א.

Par exemple, si le premier homme n’avait pas fauté en mangeant de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, qu’il n’avait pas été chassé du jardin d’Eden, et qu’il n’était pas tombé dans cette léthargie, cela n’aurait pas été possible de connaître les patriarches Avraham, Its’hak et Yaakov. Personne n’aurait su qui ils étaient, ni combien ils ont œuvré pour le bien du monde.

Si le premier homme n’avait pas fauté avec l’arbre de la connaissance, Dieu n’aurait pas eu besoin d’envoyer les patriarches, nul n’aurait jamais appris à connaître ces personnages merveilleux, attachés au א ,au עליון פלא .Ils seraient restés dans le monde du haut, comme une graine qui n’aurait jamais poussé.

Et ce n’est que parce que le premier homme a fauté et est tombé dans cette léthargie et dans le monde des illusions que le concept du א a pu être révélé.

Il s’est habillé sous la forme des trois Tsadikim Avraham, Its’hak et Yaakov. Et maintenant que ce principe est descendu dans ce monde et se trouve parmi nous dans ce monde, il évolue dans les chemins, au gré des jours, des années et des générations… De nouvelles réparations s’opèrent constamment, toutes de manière
miraculeuse. De plus, leur histoire nous devient accessible. On en découvre à chaque fois davantage.

Rabbi Nachman a raconté des contes extraordinaires. Le premier de ces contes s’appelle « La princesse disparue ». Et voilà comment Rabbi Nachman commence ce conte:

« En chemin, j’ai raconté une histoire, qui engendra une pensée de repentir chez tout celui qui l’entendit. »

Dans le livre ‘Hayé Moharan, (paragraphe 256) il est ramené au nom de Rabbi Nachman qu’il a dit à propos de lui-même :

« Je suis un homme extraordinaire (פלא איש (et mon âme est une grande merveille (גדול פלא

« ( Au début du conte cité ci-dessus, Rabbi Nachman a dit : « en chemin, j’ai raconté l’histoire… »

Rabbi Nachman, qui incarne lui-même ce concept de merveille suprême, ce א, ce point de sainteté, se trouvait en chemin. C’est-à-dire qu’il se trouvait dans les chemins de ce monde, ce monde inférieur, et c’est précisément parce que il se trouvait en chemin qu’il a pu raconter cette histoire. Il a pu connaître en quoi consistaient les réparations.

Si Rabbi Nachman, qui incarne cette merveille suprême, ce עליון פלא, n’avait pas été en chemin, nous n’aurions pas pu apprendre de lui. Nous n’aurions pas su qu’il existait ce principe du א ,de la merveille suprême, de la lumière du Tsadik fondation du monde.

Car le Juste descend dans ce monde grâce à la chute de l’homme, grâce à son manque de foi. Car c’est dans les chemins, symbolisés par le ז, dans le contexte de ce monde-ci où la foi est amenuisée, soumise à l’emprise du mal, que le Tsadik peut opérer des réparations et dévoiler sa puissance dont le monde ignore encore tout.


Le Tsadik fondation du monde incarne ce concept de sainteté, cette Torah qui se concentre en un seul point. Il se tient au niveau du א,là où il n’y a pas de brisure et de chute. Et lorsque qu’il y a une chute et une brisure quelque part, le Tsadik descend vers le ז ,vers ce monde-ci, dans les chemins de ce monde et il répare le ז avec le א, le עליון פלא ,la merveille suprême.

« Mon siège est affermi depuis toujours ». (Psaumes 93:2)

« נָ ֣כֹון ִּכ ְס ֲא ֣ך ֵמָָ֑אז »

Le Trône de gloire de Dieu est constitué des sept dimensions de ce monde-ci, car c’est ce dernier qui constitue le piédestal du Trône de gloire. En d’autres termes, c’est grâce à ce monde-ci que l’honneur d’Hachem est dévoilé.

Cependant, ce trône est actuellement brisé, les sept dimensions sont abimées, en conséquence de tous les méfaits de l’homme et de son comportement tout au long de l’histoire, dans ce monde-ci.

Mais grâce à la merveille suprême, au א ,qui est ce point du Tsadik fondation du monde, le Trône de gloire est réparé.
Et c’est cela le sens du verset:

« Mon Trône est affermi depuis toujours ». (Psaumes 93:2)

« נָ ֣כֹון ִּכ ְס ֲא ֣ך ֵמָָ֑אז »

C’est-à-dire que grâce à אז-AZ, grâce au fait que le א descende illuminer le ז ,le Trône est affermi et parachevé.

Mais en fait, c’est même beaucoup plus que cela, car en vérité, אז-AZ vient nous révéler que le Trône n’a jamais été brisé. Et c’est cela le vrai sent du verset :

«Mon Trône est affermi depuis toujours (depuis alors, depuis אז-AZ) »,


C’est-à-dire que le Trône était alors (אז-AZ en hébreu) déjà parfait. Il l’a été depuis toujours-אז AZ. Il n’est jamais subi aucun dommage que ce soit. Il n’a jamais subi les altérations de ce monde.

Pourquoi?

Parce tout cela ne s’est produit que dans un rêve, dans une illusion.

Et grâce à אז-AZ, qui répare le Trône de gloire, il est proclamé au monde qu’en fait rien n’a jamais pu l’altérer et lui porter préjudice. Tout a toujours été parfait, depuis le début jusqu’à la fin de l’histoire.

Appendice :

Toute la Torah ne parle que de אז-AZ: Rosh Hashana, Souccot, Hanoukka, Pourim, Pessa’h, Shavouot, etc…


Et l’intégralité de la Torah, c’est-à-dire tous les sujets les plus variés, puissent-ils être aussi profonds que les abysses, tous se retrouvent inclus dans ces deux lettres que sont le א et le ז ,et dans un seul et unique mot: אז-AZ.

NOTE


Nous manquons cruellement de moyens pour diffuser cette Torah qui est celle d’AVRAHAM ZAGDOUN ‘HAIM. Elle est essentielle pour l’avènement de la délivrance. Car tout est une question de préparation du peuple d’Israël à cette nouvelle conscience, à cette nouvelle manière de comprendre la Torah.

Cher lecteur/trice, si vous prenez conscience de ce qui se passe ici, de ces paroles qui n’ont encore jamais été révélées au monde et qui ne figurent dans aucun livre, qui proviennent de l’inspiration divine d’un très haut niveau et que vous souhaitez participer de quelque manière que ce soit, par la tsédaka, le travail, la distribution, appelez-moi au :

054 249 77 73 depuis Israël ou au
+331 77 50 41 66 depuis la France

Plus vous aiderez à diffuser, plus AVRAHAM pourra dévoiler encore d’autres enseignements, d’autres nouveautés toujours plus extraordinaires. Car il ne peut révéler plus que l’âme est capable de recevoir. En effet, le réveil de la conscience doit se faire pas à pas sinon il devient néfaste.

Ainsi, devenez acteur dans le plus fabuleux des projets qui existe aujourd’hui:

La Guéoula !

Yeshiva du rav Avraham Zagdoun ‘Haïm


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