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Le 20 mars 1933 Himmler annonce l’ouverture d’un camp à Dachau

Himmler, alors Reichsführer-SS, annonce l’ouverture du premier camp de concentration à Dachau, près de Munich.

Ouvert le 22 mars 1933, seulement quelques semaines après l’accession d’Adolf Hitler au poste de chancelier, le camp de concentration de Dachau, situé à une quizaine de kilomètres de Munich, a été le théâtre d’expérimentations médicales d’une rare cruauté.


Le camp est libéré par les Américains le 29 avril 1945, quelques témoignages de rescapés sont publiés dans la presse.

Sept médecins ayant participé à ces atrocités ont été condamnés à mort lors du «procès des médecins» qui s’est tenu à Nuremberg du 9 décembre 1946 au 19 juillet 1947, à la suite du procès des criminels de guerre nazis.

On estime que plus 200.000 opposants politiques, juifs, homosexuels et tsiganes y furent détenus, et que plus de 70.000 d’entre eux y moururent.

Comment on vivait au camp de Dachau libéré hier par les Américains.

Les Alliés viennent de libérer le camp de Dachau. Un officier évadé de cet enfer nous a donné quelques détails sur la vie des milliers de déportés qui y ont passé d’interminables mois.

– Je suis parti, nous dit-il, le 2 juillet 1944 avec 2.400 résistants ou otages, ramassés au hasard. Parqués dans des wagons à bestiaux, nous avions pour toute nourriture une boule de pain chacun. Le voyage dura quatre jours. 925 de mes camarades moururent en route: la chaleur, l’odeur, la soif étaient si atroces, que certains déportés devenus fous s’attaquaient à leurs voisins. Dans mon propre wagon régnait une discipline de fer. Nous avions désarmé les camarades qui avaient réussi à dissimuler un canif, ainsi il n’y eut pas d’assassinat.


«Nous débarquâmes à Dachau. Quatre kilomètres de marche; nous portions avec nous l’odeur de la mort, et nous venions de voir les S.S munis de fourches descendre les cadavres des wagons que nous avions quittés, les entasser sur des chariots et les acheminer vers le four crématoire.


«Curieuse chose, que ce camp de Dachau, dont les marais furent asséchés dès 1933 par les détenus de l’époque, des Juifs allemands qui, leur travail accompli, furent tous exécutés sur place. Les blocks où se trouvaient les prisonniers et les usines repliées qui fonctionnaient à Dachau ont été construits sur leurs ossements.

«A notre arrivée, peu de Français se trouvaient au camp. Ce n’était pas la brutalité, la bestialité qui régnaient là, mais le sadisme, savamment organisé, les tortures à heures fixes, 25 coups de matraque, 50 ou 75, sur les corps nus, décharnés; pendaison des «terroristes» par les bras ou les jambes, jusqu’à ce que soient rompus tous les muscles, et souvent les os. Les exécutions capitales auxquelles nous étions forcés d’assister également se faisaient par pendaison ou par strangulation, lorsque les cordes n’étaient plus assez solides pour supporter le poids d’un homme. Ensuite nos repas nous étaient servis à côté des corps de nos camarades assassinés.

«Après le travail, à l’heure de la soupe, nos gardiens s’amusaient à nous faire accroupir, les mains tendues horizontalement; on posait une bêche sur nos bras, et l’on nous faisait tenir notre gamelle entre les dents. Puis il s’agissait de se relever, de s’accroupir, de se relever à nouveau, pendant une demi-heure, tandis que la soupe se répandait par terre sans que nous ayons pu y toucher.

«L’un de nos chefs de camp que nous appelions «Afrika Korps», était particulièrement féroce. Son plus grand plaisir était de tirer sur l’un d’entre nous; il nous provoquait souvent pour que nous en fournissions le prétexte. Je l’ai vu jeter une pomme à un Russe et viser de façon à ce que la pomme sortit de l’enceinte permise. Le pauvre Russe affamé se précipita sur la pomme, vit le revolver du chef braqué sur lui, se hâta de revenir vers nous en rampant, et fut abattu dans l’enceinte qu’il avait réussi à réintégrer.

«Les Américains et les Anglais s’étonneront peut-être des aménagements méticuleux qu’ils trouveront à Dachau; qu’ils ne s’y trompent pas. Dachau est, comme les autres camps, un lieu de souffrance et de torture, où le génie allemand a su combiner son goût de l’ordre et sa folie sadique.»

D’après un article de Dominique Auclères pour http://www.lefigaro.fr


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