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Histoire des juifs dans la bande de Gaza

Cette bande côtière se trouve sur le territoire de la tribu de Yehuda (Genèse 15, Yoshua 15,47 et Juges 1,18) et le premier yishuv fut sans doute celui de Gerar, dans la zone de Gaza où habitèrent Abraham et Yitshak.

Nous savons que les Juifs y vivaient car Pompée les expulsera en 61 avant l’ère chrétienne. Les Romains veulent être les seuls maîtres de cette plaine côtière extrêmement fertile.

Les Juifs y reviendront cependant assez vite puisqu’ils y sont mentionnés dès la période de la Mishna.

Au 4ème siècle, la ville de Gaza est connue comme le principal port d’Israël, suffisamment important pour pouvoir se livrer au commerce international.

Dans ce qui est maintenant le quartier huppé de A-Rimal, là où habitent dans de luxueuses villas les dignitaires du ‘Hamas, les Égyptiens ont découvert en 1965, les restes d’une synagogue datant du 6ème siècle.

Synagogue de Gaza, mosaïque de David jouant de la harpe. Il a retrouvé sa tête après la restauration*
Mosaique de la synagogue de Gaza: médaillon avec tigre*

Le 10ème siècle voit l’arrivée à Gaza de Juifs en provenance d’Espagne.L’un d’eux est Dunash Halevi Ibn Labrat, commentateur espagnol et fondateur de la poésie juive andalouse. Les communautés juives de Gaza ont pour rabbins des érudits et poètes tels que Rabbi Israel Najara, que tout le monde connait au moins comme compositeur du célèbre chant de shabbat « Ya ribbon Olam » et le cabaliste Rabbi Avraham Azulay.

Plus tard, au 16ème siècle, des groupes de Megorashim (expulsés d’Espagne) viendront les rejoindre.

L’un des Juifs de Gaza deviendra tristement célèbre: il s’agit de Nathan de Gaza, le conseiller de Shabbatay Tsvi.

Les Romains avaient expulsé les Juifs de Gaza, les Croisés feront de même 10 siècles plus tard, ainsi que Napoléon, les Turcs et enfin les Anglais.

Mais en dehors de ces expulsions, les Juifs maintiennent une présence continue dans la région.

A la fin du 19ème siècle, la population juive de Gaza grandit: en 1886, le Rav Nissim Eliyakim qui s’était installé à Yafo en arrivant du Maroc, décide de résider à Gaza avec ses élèves.

Ces pionniers y vivront sans histoire jusqu’en 1917. Malheureusement, cette année là, le front se déplace vers Gaza et les Turcs expulsent toute la population de Gaza, Juifs, Arabes et Chrétiens.

En 1919, une fois la 1ère guerre mondiale terminée, Nissim Elyakim et ses compagnons retournent à nouveau à Gaza. La ville s’enrichit de nouvelles familles.

Cependant, les raids bédouins contre les villages juifs se font de plus en plus nombreux.

Le vendredi soir du 17 août 1929, des bandes arabes de la région de Jerusalem massacrent les Juifs à Hebron, Motza et Jerusalem: il y aura 133 morts.

A Gaza, le samedi matin, un Arabe prévient Nissim Elyakim d’une attaque imminente. Nissim dépêche aussitôt son fils dans toutes les familles juives et leur recommande de se réfugier dans l’auberge juive de la ville qui se trouve à côté du poste de police britannique.

L’émeute débute le lendemain matin: des centaines d’Arabes, armés d’épées, de pierres et de haches.

Les policiers anglais s’enfuient sauf un qui reste courageusement à son poste. Les Juifs se saisissent des couteaux du restaurant alors que le pharmacien, le Dr Yaker prépare des cocktails Molotov.

Finalement la police britannique arrivera à évacuer les familles sur des camions.

Dans l’espoir d’apaiser les Arabes, les Anglais ne trouveront rien de mieux que d’interdire aux Juifs de retourner vivre dans la bande de Gaza.

Contrevenant à cette interdiction, un Juif, nommé Tuvia Miller, achète une terre qu’il transforme en verger non loin de l’emplacement d’une localité de l’époque du Talmud, Kfar Darom (le village du Sud).

Lors des pogroms des années 1936-1937, il abandonne son exploitation et la vend au Jewish National Fund. En 1946, les Juifs retournent sur cette terre et y fonderont un kibboutz, Kfar Darom. Ils devront cependant l’abandonner en 1948 après un siège de trois mois par l’armée égyptienne.

En 1949, Gaza aux mains des Egyptiens. En 1956, les Israeliens conquièrent à nouveau cette bande côtière mais doivent à nouveau la rendre aux Egyptiens lors des accords d’armistice.


En 1967, à la fin de la guerre des 6 jours, les Israéliens se retrouvent à nouveau à Gaza.

Les premiers yishuvim y sont établis en 1970 par le gouvernement travailliste. En 1981, lors du traité de paix avec l’Egypte, Sadate refuse de reprendre la bande de Gaza. Seuls le Sinaï et son pétrole l’intéressent.

Les Juifs résident sur 18% des 365 km carrés de la bande Gaza. Ils y fondent 22 villages.

Conformément aux accords d’Oslo, les Israéliens contrôlent 20 % du territoire de la bande de Gaza, le reste étant contrôlé par l’Autorité Palestinienne.

En 2000 éclate la seconde Intifada.

Comme dans le reste du pays, les attentats s’y multiplient et les Palestiniens lancent de nombreux missiles Kassam sur les localités juives de la bande de Gaza. De nombreuses opérations militaires doivent être engagées pour protéger les villages juifs.

Arik Sharon décide donc de faire évacuer les 1700 familles juives qui y résident. Ce désengagement sera ratifié par la Knesset et aura lieu a partir du 15 août 2005.

Cette évacuation causera beaucoup de souffrances et de colère à la population israélienne. Les Israéliens de la bande de Gaza y laisseront leurs maisons, leurs entreprises, leurs champs. Ils détruiront leurs propres maisons mais pas leurs synagogues dans l’espoir que les Palestiniens les respecteront mais en vain. Toutes les synagogues seront détruites par le feu, les entreprises et les champs seront dévastés…

A la lumière des événements, certains disent que ce fut une erreur de partir de Gaza car en fait, les Palestiniens ne veulent pas que cette bande côtière, ils veulent tout le pays et le gouvernement de l’époque n’a fait que déplacer le front plus vers l’intérieur. Les Yishuvim de Gaza protégeaient le Neguev et les villes de la côte méditerranéenne qui se trouvent maintenant en première ligne.

La famille Margolin, Eliezer Margolin était propriétaire du moulin de Gaza
Les habitants de Gaza qui vivent maintenant dans les anciens bâtiments du quartier juif à l’est de la bande de Gaza ont voulu changer le nom du lieu, mais ont été forcés de se rendre à la réalité et l’histoire.

Le nom de l’endroit, le quartier juif, est déconcertant.

Nous ne sommes pas à Jérusalem mais dans la bande de Gaza. Lorsque vous vous y dirigez, après avoir monté les escaliers qui y mènent, vous remarquerez un vieux quartier résidentiel avec des caractéristiques historiques uniques.

Il est situé dans le district de Zeitun, à l’est de la bande de Gaza, et abrite plusieurs familles.


Les bâtiments ici sont très anciens, identifiant clairement les fissures dans les murs. Le quartier, comme indiqué, est le quartier juif, mais il est également possible de se débrouiller avec la rue des juifs. Il fait environ trois mètres de large et les maisons sont de chaque côté.

Le nom, bien sûr, suscite la curiosité quant à son origine. Mais très peu de gens ont des informations sur le quartier et son histoire.

Firas (75 ans), un habitant de la région, affirme que le nom du quartier juif rappelle la période où les marchands juifs vivaient ici pendant la domination ottomane et le mandat britannique par la suite.

Ils se sont installés ici parce que l’endroit était une route commerciale entre Gaza et l’Egypte, et les marchands de Gaza et d’Egypte entretenaient de bonnes relations à l’époque.

Quelques années plus tard, selon le quartier, les Juifs voulaient recevoir leur propre cimetière. Les autorités égyptiennes ont accepté et un cimetière juif y a effectivement été érigé.

Dans les champs du voisinage, on cultivait du blé et de l’orge, et des sycomores étaient plantés. Plus tard, les sycomores ont été déracinés pour permettre une expansion urbaine.


Selon Firas, ‘Pendant le régime égyptien dans la bande de Gaza entre 1948 et 1967, le gouverneur égyptien a détruit les bâtiments résidentiels de la rue Saladin dans le quartier de Zeitun pour les agrandir.

Le cimetière juif a été divisé en lots destinés à indemniser les résidents blessés par la démolition de maisons. Après 1967, les Israéliens sont arrivés dans le quartier juif, où se trouvait autrefois le cimetière juif. Ils ont essayé de revendiquer la possession de la terre, mais ont échoué parce que les résidents locaux détenaient des documents officiels de propriété. Mais le nom de la région est resté le même: le quartier juif.

Les caractéristiques de l’ancien quartier ont changé avec la disparition du cimetière sous les bâtiments et les maisons environnantes. A propos, l’endroit s’appelait aussi le quartier gris en raison de la couleur du sol. Selon d’autres récits, l’endroit est appelé ainsi parce qu’ici se dresse l’autel du dieu des Philistins Dagon.

La vieille Um Abdullah, qui vit dans le quartier depuis plus de 50 ans, raconte également son histoire: ‘Il y avait ici des marchands juifs nés en Israël avant 1948. Ils s’y sont installés parce que Gaza était un lieu de commerce vital à cette époque. Ils travaillaient dans le commerce et l’agriculture. Les habitants du quartier disent que jadis, les citoyens israéliens venaient chaque année dans ce lieu pour prier au cimetière, mais après 1967, les visites se sont arrêtées.

Après la conquête de la bande de Gaza par Israël, les choses ont changé. Les habitants de Gaza qui vivaient ici ont commencé à traiter les Juifs comme des conquérants.


Um Abdallah ajoute: ‘Parce que des Juifs ont été enterrés dans le quartier, ils ont cru que c’était la leur. Les maisons ici étaient très simples. Chaque famille avait une parcelle. Les Juifs n’ont pas permis aux familles d’agrandir les zones bâties avant 1988, au moment de la première intifada, mais ils ont ensuite quitté les lieux pour de bon.


Le quartier se caractérise toujours par de simples maisons dont certaines sont couvertes d’amiante et de portes en bois ou en acier.

Khalil ‘Obeida, un historien Azati, a déclaré qu’ ‘avant 1948, il existait un état de fraternité entre les trois religions: l’islam, le judaïsme et le christianisme.

Avant le mandat britannique, les autorités musulmanes autorisaient les juifs et les chrétiens à vivre où ils le souhaitaient.

En raison de l’emplacement stratégique de Gaza, qui relie l’Asie et l’Afrique, des marchands juifs y vivaient. Finalement, l’endroit a été nommé d’après eux. Ils sont restés là pendant la domination égyptienne, quand ils ont reçu la terre comme cimetière. ‘

Selon Obeida, des années plus tard, cet endroit a finalement été vendu au ministère palestinien des Affaires religieuses par l’un des résidents juifs avant son abandon en 1988.

‘Il y avait environ 300 Juifs ici qui possédaient un moulin à farine, des maisons de commerce et des usines’, conclut-il. C’est ainsi que les Juifs ont quitté Gaza, mais leur nom est toujours lié au quartier. Les résidents locaux ont essayé de changer de nom, mais sans succès. Malgré le conflit avec Israël, les habitants se sont apparemment habitués au quartier juif…


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2 commentaires

  1. LES COLONS SONT TOUJOURS LES MEMES: les musulmans qui ont envahi 57 pays en volant la terre par des massacres et des conversions forcées aux peuples autochtones depuis 14 siècles (a leur création ) n’ont absolument pas évolué vu que le djihad est 1 devoir inhérent au coran.

    La verité est travestie pour réinventer et légaliser le djihad anti-juif (comme le mufti ami d hitler)des islamistes ainsi que les dhimis (complices pleutres)de toutes sortes….

    Le monde jaloux est assassin de l’HISTOIRE des juifs mais ne comprennent pas que ce peuple est rentré définitivement chez lui . ls ne sont pas des colons islamistes ni des colonisateurs européens mais bien le peuple autochtone de cette terre comme c est écrit dans la bible, les évangiles et le coran

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